Aide au développement: Macky dénonce la corruption et les magouilles
L’aide au développement, octroyée à nos pays, n’a jamais été déterminante dans le processus de développement de nos pays. C’est en somme, l’avis du chef de l’Etat Macky Sall qui pointe du doigt la corruption, et la gabegie, dans l’utilisation de ces ressources dans nos Etats.
« Nous voulons moins d’aide »
«Ce que nous demandons, c’est moins d’aide. En 50 ans d’indépendance, dans la plupart des pays, en réalité l’aide n’a pas été un facteur déterminant dans les efforts de développement», a déclaré le chef de l’Etat, au cours du forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique. Et les causes d’une telle situation, sont plutôt à rechercher dans la gouvernance de nos Etats: «Ce n’est pas de la faute des donateurs, c’est quelque part la faute de nos Etats. Il y a eu la corruption, la Gabegie. Des ressources utilisées à d’autres fins», regrette-t-il.
Cependant, le chef de l’Etat n’épargne pas les pays occidentaux qui, semble-t-il dire, mettent en place des procédures extrêmement contraignantes pour ne pas décaisser : «Aujourd’hui, que la ressource est devenue rare, les procédures sont souvent un prétexte pour ne pas décaisser. C’est pourquoi nous devons travailler ensemble pour une compréhension». Il ajoutera, cependant, que «tous les pays du monde, à un moment donné, ont bénéficié de cet avantage ». Par exemple, le continent européen, dit-il, «a bénéficié de cette facilité avec le Plan Marshall». Mais, appelle nos Etats à plus de transparence dans la gestion budgétaire.
Pour le chef de l’Etat Macky Sall, «L’Afrique doit davantage compter sur elle-même » . En effet, dit-il, l’aide au développement doit décroître pour faire place aux prêts souples, capables de permettre aux pays africains de financer leur développement, sans faire exploser leur taux d’endettement. «Le besoin fondamental de l’Afrique, c’est moins l’aide que les mécanismes de prêt adaptés à défaut des prêts concessionnels sur de longues durées qui puissent permettre d’avoir un service de la dette soutenable. Nous voulons des ressources longues pour bâtir et financer le développement du continent», dit-il.
Youssouf SANE - Seneweb.com