Quantcast
Channel: SENEGAL Blackrainbow
Viewing all articles
Browse latest Browse all 2439

PLUIES DILUVIENNES A MBOUR

$
0
0

DES DEGATS MATERIELS ENORMES   

mbour_inondation.jpg
Les 126 millimètres de pluie tombées au cours de la journée du 20 août 2015, dans la nuit du jeudi au vendredi ont installé plusieurs quartiers de Mbour dans un déluge total. Des marchés et des maisons envahis par les eaux de ruissellement, des poteaux électriques au sol, des murs d’établissements scolaires tombés ont fini par faire monter l’adrénaline des mbourois. Ils décrient la situation sévissant dans la ville, avec des tranchées ouvertes et des ouvrages d’assainissement en cours de réalisation. Les sinistrés s’en remettent à la volonté divine. Face à ce spectacle décrit, certains n’hésitent pas à réclamer la tête du maire.
126 millimètres de pluie tombées à Mbour, et c’est… le déluge. Des inondations et plusieurs dégâts matériels sont enregistrés un peu partout, avec des murs effondrés, des caniveaux en construction endommagés et des poteaux électriques à terre, etc. Certains ont pourtant résisté à la furie des eaux pour constituer un danger aux usagers de la route. Les conséquences sont énormes, des routes et allées ravinées et entaillées avec des trous béants. Des voitures stationnées flottent avec le niveau de l’eau si elles ne sont pas tout bonnement englouties. Un des ces trous a piégé un camion frigorifique. Les sinistrés qui s’en remettent à la volonté divine réclament la tête du maire.
Dans le quartier Golfe sis au Nord-ouest de la ville, des murs d’habitation sont emportés par les eaux diluviennes. Une maîtresse de maison N.S remercie le bon Dieu parce qu’aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. «Quand la pluie a débuté dans l’après-midi, nous étions tous dans la maison. Quelques minutes après, on entend un grand bruit suivi de la coupure du courant. Sortis pour voir ce qui se passe, des eaux torrentielles, avec un bruit assourdissant, ont envahi la rue en direction de la mer. On a couru pour voir les murs s’affaisser», confie-t-elle.
Dans la journée d’hier, le spectacle désolant de sinistres était perceptible. Le mur de clôture du Lycée Demba Diop, dans sa partie nord-ouest, en face du Centre communal des aveugles est littéralement au sol, à côté des travaux des constructions du bloc scientifique et technique de l’établissement scolaire secondaire. Il est saigné et raviné, laissant voir le substratum d’une fondation avec des blocs de béton et de fer ne reposant plus sur rien. Des appels fusaient. Des personnes sont dans des chambres éventrées avec des murs tombés et exposés aux embruns maritimes et elles redoutent que le ciel ouvre encore ses vannes. Elle a salué le passage du délégué du maire dans le quartier et la solidarité des voisins.
Cap sur le quartier Grand-Mbour, là les eaux de ruissellement occupent la rue et ont une mobilité presque nulle. Dans la nuit du jeudi à vendredi, des voleurs ont profité de la pénombre et des difficultés de se mouvoir pour vider un magasin ‘’Prêt à porter’’. La propriétaire, après une plainte à la police se désole de voir la pluie lui porter préjudice. Les voleurs ont profité de la pluie pour scier en toute quiétude les crochets de son cadenas. Thiocé –Est Oncad est l’un des foyers les plus affectés car étant sur un point bas. Là, aussi, les eaux sont dans les maisons.
Dans le 11 novembre, un quartier disposant pourtant d’une canalisation centrale dans son point, les choses n’ont pas mieux évolué .Les eaux de pluie ont convergé avec une rapidité extrême surprenant tout le monde .Les conséquences sont très graves, un camion frigorifique en mouvement a fini sa course dans un trou creusé par les eaux débordantes aux abords de la canalisation centrale. Le centre de la ville n’est pas mieux loti. La caserne des sapeurs-pompiers est d’accès difficile dans sa partie nord .Les travaux de construction et de réhabilitation de la route jouxtant les lieux ont favorisé un charivari indescriptible fait de dépôts et de détritus en tout genre en plus d’un ensemble d’engins. Le centre artisanal de Santessou est sous les eaux .Des sculptures et autre matériel en bois sont mouillés et séchés.
Le comble ou la palme des inondations reste pour le quartier Zone Sonatel ou Zone Sud. Là, des maisons sont sous les eaux et posent des problèmes en tout genre. Les sapeurs-pompiers y ont installé une pompe à haut débit pour évacuer les eaux vers la mer. Comble de désespoir, les gens sont venus vivre sur d’anciens marécages et points bas de la ville ; les bords de la cour d’eau ou du bras de mer le Mballing. Selon un observateur averti des questions hydraulique, la Zone sud est comparable à un centre de captage d’une part et d’autre part à une rivière alimentée par les eaux souterraines. A l’en croire, le pompage ne fait qu’atténuer ou amoindrir le mal car la remontée capillaire de l’eau  ne facilite pas les choses. L’eau captée naturellement n’est pas maîtrisée avec une seule possibilité, un refoulement vers la mer .La tuyauterie installée à ces fins a fortement ralenti la circulation ou le trafic sur la route départementale 705 menant vers Joal-Fadiouth car les automobilistes sont tenues sur des allées métalliques pour ne pas l’endommager.
Tous les habitants des quartiers face à cette calamité naturelle en veulent au maire de Mbour comme si c’était lui qui ouvrait les vannes du ciel .En plus , les travaux non achevés lui sont imputés au moment la municipalité hausse le ton du côté de l’entreprise chargée de faire l’ouvrage d’assainissement dont les délais impartis pour la livraison et la remise en état des rues et allées de la ville décapées et creusées sont dépassés depuis.
LE MARCHE NGUELAW INONDE : LA VOIE PUBLIQUE BLOQUEE…QUATRE INTERPELLATIONS
Les fortes pluies enregistrées à Mbour dans la nuit du jeudi au vendredi 21 août 2015 ont suscité de vives réactions au marché Nguélaw, dans le quartier Santassou. Des tailleurs et des commerçants ont fini par bloquer la voie publique après le constat de l’entrée des eaux de ruissellement dans leur boutique et atelier. La police a dégagé le blocus et rendu la circulation fluide, avec l’interpellation de quatre individus dont  Massata Thioune, l’un des délégués et responsables du marché.
Leur ire est consécutive, selon l’un des porte-paroles du jour, à des manquements. Il décrit le manque de présence de la municipalité dans le marché qui a beaucoup de problèmes. Il ne les voit que pour la perception de la taxe municipale ou la récupération des redevances mensuelles. Les commerçants ont fini par occuper la voie publique dans le but de se faire entendre .Ils désirent un enlèvement  des ordures en plus d’un réseau d’assainissement et une sécurité du marché, un nid de marginaux dès la tombée de la nuit.  Des toilettes fonctionnelles sont au menu des doléances et une pompe pour évacuer l’eau à défaut d’un hydro-cureur dépêché dès la fin de la pluie. Ils veulent sécuriser leurs biens des eaux en partie des machines électriques et les coupes de leurs clients estimées à plusieurs millions de francs. Des pourparlers sont envisagés pour rencontrer les autorités municipales .D’autres responsables préfèrent la rétention des taxes à l’occupation de la voie publique. Ils supplient et demandent la clémence pour la libération des interpellés.
Samba Niébé BA/Sudonline


Viewing all articles
Browse latest Browse all 2439

Trending Articles