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ELECTIONS LEGISLATIVES

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les premiers résultats des législatives au Sénégal

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Des chiffres commencent à tomber au terme du scrutin de ce dimanche 30 juillet. D’après plusieurs sites d’information, dont Seneweb, le taux de participation ne serait pas très élevé : aux alentours de 50 %. Pour ce qui est des résultats, rien d’officiel pour l’instant, mais d’après les premières projections, la coalition présidentielle, Benno Bokk Yaakaar, recueillerait 48 % des voix. Du côté de l’opposition, la coalition dirigée par Khalifa Sall, Mànkoo Taxawu Senegaal, obtiendrait 24 % des suffrages et la Coalition gagnante Wattù Senegaal de Wade et ses alliés : 20 %.
Ainsi, avance Seneweb, Benno Bokk Yaakaar pourrait se retrouver avec un nombre de députés tournant autour de 110 ou 115. Mànkoo Taxawu Senegaal pourrait glaner 23 députés. Et la Coalition gagnante Wattù Senegaal et Me Wade, environ 16 députés. Mais attention, il ne s'agit pour l'instant que d'estimations.
Désordre
En tout cas, s’exclame Walf Quotidien, « quelle que soit l’issue du scrutin d’hier, un seul vainqueur est sorti des urnes : le désordre. Rarement, de mémoire de Sénégalais, un scrutin aura été si mal organisé (…), mal préparé, d’un bout à l’autre de ce processus des plus chaotiques, soupire le quotidien dakarois. A la limite, on est tenté de s’exclamer : toute cette débauche d’énergie pour ce si piètre résultat ! Ce sont, en effet, 50 milliards de nos francs qui ont été claqués pour la confection de cartes biométriques au profit d’une population électorale évaluée à moins de 7 millions. »
Et Walf Quotidien de pointer un doigt accusateur vers les autorités : « le gouvernement devait savoir, à moins d’une cécité suspecte, que l’on ne peut, au cours d’une même année électorale, refondre le fichier, fabriquer les cartes d’identité, procéder à leur distribution et organiser le scrutin. En voulant, tel Hercule, réaliser ces douze travaux dans la même séquence temporelle, le pouvoir a fait preuve d’un empressement que rien, a priori, ne pouvait justifier. »
Frilosité ?
Ledjely.com en Guinée pointe également la mauvaise organisation du scrutin : « bon an, mal an, les Sénégalais ont voté hier pour élire les 150 députés de l’Assemblée nationale. Mais à l’issue de la journée électorale, les observateurs relevaient davantage les dysfonctionnements et les couacs ayant émaillé le vote, relève le site guinéen. Des problèmes que l’opposition plurielle sénégalaise impute à une manœuvre qui cacherait une frilosité du pouvoir en place. Alors que ce dernier plaide pour une insuffisance organisationnelle tout simplement. Quoi qu’il en soit cependant, du point de vue de l’image du Sénégal en matière électorale, ces problèmes constituent un recul et un déshonneur de la part de Macky Sall et de son gouvernement. Autrement, le pays de la Teranga nous a habitués à mieux que ça. »
Les journalistes camerounais la peur au ventre
A la Une également, ce triste anniversaire. Cela fait deux ans que notre confrère Ahmed Abba est emprisonné au Cameroun.
« Deux années de prison pour rien, soupire Wakat Séra, ou plutôt pour une condamnation inique d’un tribunal militaire à dix ans de prison “pour non-dénonciation et blanchiment du produit d’un acte terroriste”. Triste sort pour le journaliste Ahmed Abba, qui croupit dans les geôles d’un régime qui en plus d’avoir l’alternance en horreur, s’érige en véritable prédateur de la liberté d’expression. Arrêté, malmené, torturé, et jugé sur des accusations sans témoin ni preuve quelconques, le correspondant en Haoussa de RFI à Maroua paie pour l’entêtement d’un pouvoir résolu à mettre la presse sous coupe réglée. En effet, poursuit Wakat Séra, la loi antiterroriste de 2014 qui sert aujourd’hui de fondement à la série noire que vit Ahmed Abba n’est qu’un instrument pour tenir les journalistes en respect. Comme une épée de Damoclès, elle plane au-dessus de chaque rédaction, contraignant les hommes et femmes de presse à exercer leur profession la peur au ventre (…). »
Des propos confirmés sur RFI par le journaliste camerounais Xavier Messé et repris par le site d’information camerounais CamerNews : « Ahmed Abba n’est pas un terroriste, c’est un journaliste qui faisait son travail normalement, affirme Xavier Messé. (…) Cette loi de 2014 a neutralisé la mobilisation des journalistes. Ce qui fait que chaque journaliste écrit avec la trouille au dos. Et pour un rien, poursuit le journaliste camerounais, on peut vous arrêter parce que vous soutenez quelqu’un qui est accusé d’acte de terrorisme », expliquant ainsi la faible mobilisation de la presse camerounaise pour le correspondant de RFI au Cameroun.
Frédéric Couteau/RFI


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