Ziguinchor – Un des rescapés raconte l’exécution
L’exécution de 13 jeunes dans un village de Ziguinchor cet après-midi vers 15 heures a plongé le sud du pays dans la consternation et la tristesse. L’un des rescapés du carnage a raconté au correspondant de la Sud Fm le déroulement de la scène d’horreur.
Selon ce jeune, des individus armés les ont encerclés avant de les faire asseoir de force. C’est par la suite qu’ils ont commencé à tirer sur eux. 13 d’entre ces personnes sont mortes sur le coup, les autres qui étaient derrière ont reçu des balles en tentant de se sauver.
Attaque de Boffa : des moyens déployés pour retrouver les auteurs (DIRPA)
L’armée sénégalaise a déployé des moyens pour retrouver les auteurs de l’attaque qui a fait 13 morts et neuf blessés à Boffa, samedi, dans le département de Ziguinchor, a promis la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).
Des moyens sont ‘’mis en œuvre pour capturer, neutraliser et faire juger’’ les assaillants, a assuré son directeur, le colonel Abdoul Ndiaye, sur les ondes de la radio privée Sud FM.
Treize jeunes ont été tués et neuf autres grièvement blessés dans une attaque attribuée à des éléments armés supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), samedi après-midi à Boffa, dans le département de Ziguinchor.
Selon le colonel Ndiaye, les victimes ont été surprises dans la forêt classée de Boffa par une bande de 15 hommes qui les ont attaqués, tuant certains d’entre eux et blessant les autres.
Qualifiant cet acte d’’’ignoble et de lâche’’, il a signalé que l’armée a aussitôt déployé des soldats sur le théâtre du drame où elle a récupéré les victimes. Mais, les assaillants avaient déjà fini de se fondre dans la nature avant l’arrivée des militaires.
Il a indiqué que la gendarmerie a ouvert une enquête pour faire la lumière sur cette attaque tragique.
Celle-ci survient au lendemain de la libération de deux combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) détenus dans un cantonnement militaire. Ils ont été libérés par l’Armée à la suite d’une médiation initiée par la communauté de Saint Egidio de Rome entre l’Etat du Sénégal et les combattants du MFDC.
Ces deux éléments du MFDC appartiendraient au camp de Salif Sadio. Ils ont été libérés suite à un accord signé à Rome en décembre dernier entre l’Etat du Sénégal et la communauté Saint Egidio, selon RFI.
Yamar/pressafrik
Au sud de la Casamance, 13 civils ont été tués ce samedi 6 janvier. Ils étaient partis chercher du bois non loin de la frontière et sont visiblement tombés sur des individus armés, non identifiés.
Treize morts, neuf blessés. Le bilan de l'attaque contre un groupe de civils a été confirmé par les forces de sécurité et les services médicaux. Originaires de la commune de Borofaye, collée à Ziguinchor, ces habitants de la Basse-Casamance sont descendus plus au sud, à une quinzaine de kilomètres, dans une forêt collée à la frontière avec la Guinée-Bissau pour ramasser du bois. Selon l’armée sénégalaise, « ils ont alors été pris à parti, lâchement, par une quinzaine d’individus armés ».
S'agit-il d'un règlement de compte, d'une attaque pour garder le contrôle du bois ? Impossible, pour le moment, de savoir qui sont ces individus armés, précise la cellule de communication de l’armée. Une compagnie parachutiste, envoyée sur place pour prendre en charge les blessés, cherche à sécuriser la zone. Les neuf blessés ont été pris en charge notamment à l’hopital de Ziguinchor.
Le commandant de zone averti a fait intervenir une compagnie de parachutistes. (…) La compagnie est restée sur place. Elle est en train de mener des opérations en vue de retrouver la bande qui a commis cet acte ignoble.
colonel Abdou Ndiaye
Comités de vigilance contre le pillage de bois
En novembre dernier, les habitants de la zone, située à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Ziguinchor, furieux de voir leurs forêts pillées, ont arrêté et molesté des jeunes venus prendre du bois. Le tribunal a condamné ses habitants qui avaient choisi de rendre justice eux même.
Mais dans la foulée, des comités de vigilance, appuyés par une frange de la rébellion, ont été créés. Les villageois menaçaient de passer à l'acte s'ils trouvaient à nouveau de gens en train de couper du bois. C'est peut-être ce qu'il s'est passé samedi dans la forêt. Pour l'armée, il faut désormais attendre les résultats de l'enquête pour savoir qui a tué ces 13 jeunes.
C’était une atmosphère très pesante, très lourde, vraiment. J’ai vu des corps évacués à bord de charrettes. Les charrettes de ces hommes, qui étaient partis dans la forêt chercher du bois. 13 corps sans vie….
Ignace Ndèye, journaliste à la radio Sud FM et RFI