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LES MAUX DU TOURISME MIS A NU A SALY

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MBOUR - EROSION COTIERE, CHANGEMENTS CLIMATIQUES DETOURNEMENTS DE LA CLIENTELE, ETC.
senegal, saly
Le démarrage de la deuxième quinzaine d’octobre est un signe précurseur ou un avant-goût de la saison touristique. Dans le département de Mbour, des espoirs sont encore nourris pour profiter de cette manne. Seulement, la campagne audacieuse pour détourner la clientèle vers d’autres cieux, l’érosion côtière et les changements climatiques ne sont pas les seuls maux du tourisme qui a connu, pendant longtemps, des fortunes diverses.
Des acteurs du secteur, sont encore sous le coup du manque de promotion car ne pouvant pas faire le nécessaire au niveau des grandes capitales européennes. Cet aspect de la question est lourd de conséquences. Il débouche sur des détournements de la clientèle avec des conséquences fâcheuses. Beaucoup de touristes se sont plaint de la qualité des prestations, de l’arnaque d’artisans avec la proposition de produits n’étant que du toc. Là, un hôtelier nous confie: «considérez que ces touristes victimes d’arnaque sont perdus et ne reviendrons pas».
La banalisation des prestations est décriée par Cheikhna Doucoura,  le chef de la troupe de Saly-Vélingara. Selon lui, les preuves sont là et personne ne peut dire le contraire. Beaucoup de personnes portent le manteau d’artistes et font autres choses. A l’en croire, la nuit de la culture organisée à Saly-Portudal a permis de faire le point.
Des responsables de troupe présents ont, au moment de monter sur scène, pris l’attache d’un danseur par-là, d’un guitariste par-ci, avant de faire du sur place. «Combien sont-ils à aller proposer du spectacle dans les réceptifs pour trouver quelques revenus et à quel prix ?», s’interroge-t-il. L’illustration la plus parfaite selon notre interlocuteur, ce sont les soirées-brousses organisées dans les villages. Un des premiers initiateurs de ce produit est supplanté par des affairistes. Il regrette de voir des touristes dire leur désolation sur le plan gastronomique et sur le plan culturel.
Toutefois, la question de la sécurité dans le secteur du tourisme a connu des avancées en moins de quelques jours. Sitôt l’alerte sonnée, la gendarmerie a déployé de gros moyens humains avec l’instauration de patrouilles pédestres de jour comme de nuit  pour installer la peur dans le camp des délinquants. Les autres maux du tourisme sont à chercher, selon un autochtone de Saly-Portudal, dans les retombées ou effets induits pour les populations locales. Des familles entières acceptent difficilement la manière dont l’Etat avait pris leurs terres.
Les terroirs, d’une manière  générale, les terres de parcours du bétail, les pêcheries, les champs et les vergers sont des lieux de réjouissance et d’affaires. Tout a été donné au tourisme dans le département de Mbour. Et, en contrepartie les acteurs du secteur ont enregistré des pertes d’emploi en cascade. Après la fermeture du Club Aldiana, le fleuron de l’industrie touristique dans la petite côte, il y a une dizaine d’années, c’est au tour du domaine de Nianing de lui emboiter le pas. Des centaines de pères de famille fondent espoirs sur une réouverture de leurs outils de travail, les réceptifs hôteliers.
Doudou Kopa Ndiaye, un des acteurs du tourisme depuis une quarantaine d’années et ancien directeur de l’Office communal du tourisme, ne désespère pas. Selon lui, des mesures idoines sont à prendre pour la survie du secteur. Et cela commence par une campagne de sensibilisation à l’endroit des populations et des prestataires de tout bord. Il pointe du doigt des intrus qui se font passer pour de grands connaisseurs envahissant le secteur. Son crédo, pour un tourisme durable et responsable, c’est d’avoir des prestataires bien formés sur un fond de diversification du produit.
Samba Niébé BA/Sudquotidien


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