L’Etat va débourser cinq milliards de FCfa pour les impenses
L’Etat du Sénégal et les autorités religieuses et administratives des régions de Thiès et de Diourbel ont finalement trouvé un consensus pour le paiement des impenses dues à la réalisation de l’autoroute Ila Touba. Le montant a été estimé à environ cinq milliards de FCfa, selon Mme Fatou Diallo Thiam, conseiller juridique d’Ageroute, chargée des impenses.
Interpellée en marge d’un atelier, organisé par l’Institut de recherche « Initiative prospective agricole et rural » (Ipar), sur les compensations des terres dans l’installation de projets convoitant des terres à usage pastoral, forestier et minier, sur les indemnisations des populations affectées par le projet de l’autoroute Ila Touba, le conseiller juridique de l’Ageroute, Mme Fatou Diallo Thiam, a déclaré que l’Etat et les acteurs impliqués ont finalement trouvé un consensus sur la question. « L’aspect social a été largement pris en compte et les montants à l’état actuel ont été estimé à environ cinq milliards de FCfa », a indiqué Mme Thiam. Elle a profité de l’occasion pour préciser que le problème soulevé par les maires de certaines communes, notamment Mbacké, n’est qu’une question d’accompagnement portant sur les forages que l’Etat compte réaliser dans ce projet au bénéfice des communautés. « Il s’agit seulement d’identifier les lieux d’implantation et c’est cet aspect qui est à l’origine du désaccord », a rappelé la chargée des impenses d’Ageroute. « Certains maires ne sont pas d’accord avec le choix de l’autorité administrative », a-t-elle ajouté, avant de noter que seul le cas du titre foncier 528 de Mbacké, établi au nom du Khalife général de la communauté mouride, a posé des difficultés à l’Etat. « Le problème c’était de savoir qui indemniser. Les occupants ou le propriétaire et, grâce à l’entremise des autorités, on a pu trouver une concordance de vues et aller facilement au paiement des indemnisations », a-telle souligné. Elle précise, toutefois, que le montant de cinq milliards peut évoluer dans le temps en fonction des changements qui peuvent intervenir sur l’identification des ayants-droits.
S. P. SADIO/Lesoleil