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NGUEKOKH DANS LE FUTUR

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Nguékokh aspire à devenir un grand pôle économique

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Dans le sillage des grandes villes comme Mbour et Saly-Portudal, Nguékokh vit un développement urbain et économique. Mais l’urbanisation rapide de ces dernières années pose des défis titanesques en termes d’accès à l’eau, d’électrification, d’assainissement que l’équipe municipale compte bien relever. Avec les projets structurants de l’État (Aibd, Zone économique spéciale, autoroute) implantés dans le département, cette commune qui connaît un nouvel attrait veut devenir un grand pôle économique.
Nguékokh est une ville en pleine expansion. Sa population est passée de 5106 habitants en 1979 à plus de 40.000 âmes aujourd’hui. Cette explosion démographique a entraîné un essor économique fulgurant. Située le long de la route nationale 1, à 70 km de Dakar, la ville de Nguékokh qui couvre une superficie de 700 ha, joue un rôle de carrefour et reste en contact à travers le réseau routier avec Mbour, Saly, Ngaparou et Somone. Avec une économie semi-rurale basée sur l’agriculture et l’élevage qui dominent largement les activités de la zone, Nguékokh joue un rôle de carrefour, une grande escale et un nœud d’échange.
Les besoins de cette commune sont énormes, d’autant que la population évaluée à plus de 40.000 habitants va encore augmenter dans les années à venir. Selon le maire Pape Songo Diouf, Nguékokh connaît beaucoup de difficultés, même s’il reconnaît que beaucoup d’efforts ont été faits. Cette ville, à en croire son édile, va bénéficier de plusieurs projets de l’État du Sénégal. « Un nouvel hôtel de ville sera réalisé grâce à un financement de 75 millions de francs CFA acquis auprès du Fonds d’équipement des collectivités locales (Fecl). Il y a aussi la construction du foyer des femmes, l’érection de deux châteaux d’eau et d’un forage qui porteront le réseau d’adduction à 32 kilomètres, la construction d’un stade digne de ce nom qui va bientôt démarrer et qui est une promesse du chef de l’État, la réalisation de la route Tène Toubab- Nguékokh-Tassète », a listé le maire qui a également indiqué qu’une enveloppe de 6 milliards de francs CFA devrait être dégagée par des partenaires canadiens pour la gestion des ordures ménagères.
Cependant, les difficultés ne manquent pas, surtout sur le plan sanitaire. « Pour une population de 40 à 50.000 habitants, on n’a pas de médecin. Cela pose problème. On n’a pas de centre de santé », a déploré le maire qui a plaidé pour le renforcement des capacités des postes de santé avec l’augmentation de la capacité d’accueil afin d’offrir aux populations de meilleures qualités de soins. À cela vient s’ajouter le problème des canalisations pour les eaux de pluie et les eaux usées.
Comme dans plusieurs localités du département de Mbour, l’accès à l’eau constitue un véritable casse-tête à Nguékokh. La ville ne comptait que deux châteaux d’eau vieux de 20 ans et qui étaient conçus pour 5.000 habitants. Avec l’explosion démographique, les deux châteaux d’eau se sont avérés incapables d’assurer une distribution correcte du liquide précieux. Selon le maire, des projets sont en cours de réalisation. « On a un projet avec la Banque mondiale qui concerne deux forages de 250 mètres cubes chacun et un château d’eau de 1100 mètres cubes. Cela veut dire qu’on peut donner de l’eau jusqu’à Ngaparou, Somone et environs », a relevé le maire.
Le combat de l’électrification
Outre l’accès à l’eau potable, l’électrification déficiente génère moult difficultés dans la commune de Nguékokh. Le paradoxe ainsi relevé dans cette ville s’illustre par un taux d’électrification qui ne dépasse guère 60 %. « Il se pose le problème d’extension du réseau d’électricité, car tous les quartiers ont des problèmes d’électricité ; ce qui fait que 80 % de la population n’ont pas accès à l’électricité. C’est un grand problème », a avoué le maire. Mais ce faible taux d’électrification est encore plus flagrant dans des localités comme Guet Ardo où près de 90 % de la population n’a pas accès à l’électrification ; même si la municipalité a réussi à installer quelques poteaux électriques. « On avait promis lors des élections locales de travailler sur l’électricité. On a commencé l’électrification dans les quartiers avec un financement de 9 millions pour trois kilomètres de réseau électrique », a noté le maire. Mais le combat de la commune demeure, selon Pape Songo Diouf, un accès à une énergie fiable et de qualité pour tous les ménages. « Notre défi, c’est l’électricité à 100 % », a-t-il. Pape Songo Diouf s’est par ailleurs réjoui de l’électrification de Keur Bacary, un hameau situé dans la périphérie de la commune. « L’électrification de Keur Thiam, un village religieux et ancien, est en voie d’achèvement. À l’époque, le khalife général de Ndiassane avait demandé à Wade d’électrifier cette localité, mais en vain », a fait savoir le maire. Ville carrefour, Nguékokh souffre aussi de son secteur de transport très mal organisé, avec plusieurs dysfonctionnements. Pour bien sécuriser le secteur et bien desservir les localités enclavées comme Boustane, Tène Toubab et autres, le maire a assuré que ces dysfonctionnements seront corrigés en améliorant notamment la qualité et la quantité des infrastructures.
Samba Oumar FALL/Lesoleil


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