1ère édition du Festival des cultures
Malicounda veut s’appuyer sur le Fescoma pour atteindre l’émergence
Le Festival des cultures de la commune de Malicounda (Fescoma) sera un moyen sur lequel ladite localité compte s’appuyer pour faire revivre le tourisme, qui est en crise sur la Petite-Côte, et atteindre l’émergence. Le maire de Malicounda, Maguette Sène, en a fait l’annonce ce samedi, lors de la première édition du Fescoma.
La commune de Malicounda, une collectivité locale très cosmopolite et riche de sa diversité culturelle, veut mettre la culture au service du développement. En effet, elle vient d’inscrire dans son agenda culturel, la première édition du Fescoma (Festival des cultures de la commune de Malicounda) dont Mbagnick Ndiaye, ministre de la culture et de la Communication, est le parrain. Lors de la cérémonie d’ouverture de cette première édition, qui s’est tenue ce samedi à Mballing, les 22 villages qui composent cette commune ont rivalisé d’ardeur et étalé toute la richesse culturelle à travers un défilé des différentes ethnies qui vivent dans ce terroir. Selon Madeleine Sène, présidente du comité d’organisation, ce festival est une initiative des jeunes de la commune de Malicounda qui, à travers cette activité culturelle, entendent contribuer au rayonnement de leur localité. L’objectif, c’est de réunir les filles et fils de la localité pour exporter leur culture au-delà des frontières du Sénégal. C’est pourquoi, dira-t-elle, «pour cette première édition du Fescoma, nous avons choisi comme thème «Et si tu me contais l’histoire de ma commune», nous voulons à travers ce festival conter l’histoire de notre commune composé de 22 villages appartenant à un même terroir à nos jeunes pour que demain ils puissent suivre les pas des anciens. Nous voulons créer des interactions avec les ethnies qui sont ici à savoir les sérères, bambaras, peulhs, wolofs qui cohabitent depuis des décennies en paix».
Maguette Sène, le maire de Malicounda, s’est félicité de la présence de Fatou Tambédou, ministre délégué auprès du ministre du Renouveau urbain, de l’habitat, du cadre de vie chargé de la restructuration et de la requalification des banlieues, venue représenter le ministre de la Culture et de la communication à ce festival.
Vantant les mérites de sa commune, Maguette Sène dira que la chance de Malicounda, c’est d’avoir un vaste territoire où la diversité culturelle est une richesse sur laquelle la commune peut s’appuyer pour se développer. Mieux, il est revenu sur les motivations de l’organisation du Fescoma. «Cette diversité est une force motrice du développement. Vous avez vu que le défilé ethnique a présenté les différentes facettes de notre culture. Le Fescoma a pour objectif de préserver la culture des ethnies qui sont ici. Il est une vitrine pour rendre audible et visible la richesse culturelle de Malicounda», explique l’édile de Malicounda. «Notre approche n’est pas que culturelle mais aussi économique. Le tourisme est en crise, organiser un festival peut contribuer à faire revivre ce secteur. Nous invitons les hôteliers à faire connaître aux touristes qui viennent ici cette culture que nous voulons inscrire dans l’agenda culturel de la commune. Nous pensons également à l’érection d’un village artisanal communal pour mieux rendre visibles et faire la promotion de nos produits locaux et culturels», a ajouté le maire Maguette Sène.
Le Fescoma a été également une occasion pour la commune d’organiser une foire à côté pour permettre aux femmes de la commune d’exposer leurs réalisations et les artistes en herbe également de montrer au grand public leurs œuvres. A l’endroit des jeunes, le maire dira : «le thème repose sur une préoccupation pédagogique et didactique ; la cible ce sont les jeunes et les enfants qui doivent étudier et comprendre l’histoire de la commune. Nous invitons nos populations à mieux se connaître pour mieux se servir», a lancé le maire.
Venue représenter le parrain, Mme Fatou Tambédou, s’est félicitée de la tenue de ce festival tout en rappelant aux populations que la culture est le maillon fondamental du développement. «La culture a toujours été un levier de développement et ce festival devra être inséré dans l’agenda culturel national», a précisé Mme Tambédou.
abciss/lequotidien.sn