40 ans de présence au Sénégal au service de l’enfance et de la famille
Voilà 40 ans que procédait à la pose de la première pierre du Village d’Enfants Sos du Sénégal, Elisabeth Diouf, épouse du Premier ministre Abdou Diouf. Devenu, président de la République quelques années plus tard.
Ce dimanche, ils étaient nombreux. Jeunes, adultes et anciens pour fêter cet événement. Dans la cour du Centre, l’ambiance est indescriptible. De la sonorité de la musique distillée par les hauts parleurs aux cris stridents d’enfants surexcités, on semble se trouver dans une foire.
Habillés de tee-shirts de couleur blanche avec les écriteaux «40 ans du Village Sos», tout ce beau monde s’embarque d’abord, pour une randonnée pédestre de tous les âges, coordonnée par le Comité national de promotion de la randonnée pédestre (Cnp).
L’itinéraire est des plus complexes, prenant départ au Village Sos, les randonneurs ont sillonné tour à tour l’Avenue Bourguiba, la Caserne des Sapeurs-pompiers, la Mairie de Baobab, la Vdn…avant de revenir sur leurs pas.
Tamoro Touré: “nous demandons plus de moyens au Gouvernement et aux bonnes volontés”
Pour la présidente du Conseil d’administration des Villages d’enfants Sos du Sénégal, Tamaro Touré, cet événement marque les 40 ans de Sos Sénégal au service de l’enfance et de la famille. «C’est pour nous une sorte de bilan. Depuis 40 ans, nous sommes au service des enfants et de la famille. Sos village reçoit tous les enfants en situation difficile. Nous les gardons jusqu’au moment où nous nous rendions comptes qu’ils sont en sécurité au sein de leur famille biologique», a-t-elle déclaré.
Toutefois, renchérit la Directrice Salimata Gaye Diagne, un Comité de suivie est mis en place pour encadrer ceux qui regagnent leurs parents biologiques à suivre leur cursus scolaire jusqu’à l’obtention d’un travail.
«Nous pouvons dire sans risque de se tromper que nous avons un taux d’employabilité supérieure à la moyenne nationale», s’est-elle réjouie. Avant de poursuivre, «peut-être que ceux qui quittent le village Sos savent leurs conditions d’enfance qu’ils sont performants à l’école», s’est interrogée Salimata Gaye Diagne.
«Jusqu’à l’Université, Sos village continue à assurer la bourse de l’enfant. On ne le lâche. Sa santé et ses frais de scolarités sont à la charge du village d’enfants pour épauler les parents et mettre l’enfant dans les conditions d’études et de travail», a déclaré Tamaro Touré, qui demande plus de moyens au Gouvernement et aux bonnes volontés pour la réussite de leurs missions.
Gaston MANSALY/Actusen.com