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MODERNISATION DU PORT DE DAKAR

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Huit innovations majeures apportées

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Le Port autonome de Dakar est engagé, depuis 2012, dans un processus de modernisation de ses installations et de sa politique managériale. Hier, les différents acteurs se sont retrouvés pour en dresser le bilan d’étape. Il ressort de ce diagnostic que le Port de Dakar a réalisé de réelles performances mais qu’il persiste encore quelques faiblesses.
Hier, la direction générale du Port a convié concessionnaires, armateurs, transporteurs, commerçants, en présence du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, à un exercice d’évaluation, à mi-parcours, du processus de modernisation dans lequel le Port autonome de Dakar s’est engagé depuis 2012. A l’issue de cette séance, il ressort que beaucoup de réalisations ont été faites à travers l’installation d’infrastructures modernes qui sont en train de changer le visage du Port mais qu’il reste encore des étapes à franchir pour en faire « le port le plus compétitif de la côte ouest africaine avec les trois dimensions que sont la performance, l’efficience et la sécurité ». Dans son exposé introductif, le directeur général Cheikh Kanté est revenu sur la situation dans laquelle il a trouvé cette plateforme quand il a été nommé à la tête, en 2012. Et à revoir les photos qu’il a fait défiler sur un écran géant, cette situation était loin d’être reluisante.
C’est sur la base de ce constat, souligne-t-il, que la vision du programme « Port 2023 » a été élaboré. Il vise à réduire le temps de passage des navires, des marchandises, le coût de passage des marchandises, à augmenter le trafic domestique, de transit et de transbordement, à assurer une gestion optimale du domaine et des terre-pleins portuaires, à assurer l’adaptation du cadre réglementaire, à maîtriser les charges de fonctionnement, à respecter les normes et conventions sécuritaires et environnementales nationales et internationales, à redynamiser la culture de l’entreprise etc. « Nous avons apporté huit innovations majeures dans l’ensemble des domaines d’activités stratégiques qui font que le port de Dakar est souvent labellisé comme le port le plus innovateur de la côte ouest africaine. Aujourd’hui, dans cette zone, nous avons les terminaux les plus productifs, nous avons le plus beau terminal roro, le plus beau terminal vraquier avec un rendement de 24.000 tonnes par jour, le plus beau terminal pétrolier qui est passé de 250 tonnes heure à 2.000 tonnes heure », a déclaré Cheikh Kanté.
Quelques difficultés
Les différents concessionnaires qui s’activent à l’intérieur du Port de Dakar sont revenus, chacun en ce qui le concerne, sur ses réalisations, ses investissements, ses performances. Bref, sa contribution à la réalisation de l’ambition des autorités portuaires. Certes, ces performances sont palpables, mais certains problèmes persistent encore. Et ils ont été soulevés par les transporteurs, les commerçants, les armateurs.
Il s’agit notamment de l’état de la voirie à certains endroits à l’intérieur et aux alentours du port qui ralentit le temps de rotation des camions ; l’insalubrité et l’exiguïté du port de pêche qui peuvent influer négativement sur le respect des conditions d’agréments exigées par des pays comme la Chine, l’Union européenne. Le temps de déchargement des navires est jugé encore long par le Secrétaire permanent de l’Unacois, etc.
OUMAR GUÈYE SE FÉLICITE DES PERFORMANCES DU PAD
Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime a salué les grands pas posés par le Port autonome de Dakar dans le processus de modernisation de ses installations. Il a noté, avec satisfaction, que beaucoup de choses ont été faites. Oumar Guèye a cité le terminal à conteneurs de Dubai Port World, le terminal roulier, le wharf pétrolier et le terminal vraquier. Toutes choses qui sont en train de contribuer, à ses yeux, à l’amélioration des interventions, des rotations des camions, des chargements et déchargements. Seulement, Omar Guèye estime qu’il y a encore des efforts à faire pour réduire le temps de circulation des camions à l’intérieur et à l’extérieur du port. D’où la nécessité d’un investissement lourd pour régler ce problème.
Concernant la sécurité, le ministre pense que lorsque tous les équipements en cours d’installation seront opérationnels (vidéo surveillance, portiques, détecteurs de métaux, etc.), le port de Dakar confirmera encore son statut de l’un des ports les plus sûrs d’Afrique. Quant à la salubrité et du plan d’eau du port de pêche, Oumar Guèye estime que cette question mérite une attention particulière. « C’est une urgence à régler », a-t-il dit, soulignant que cela peut impacter négativement les exportations. « Le secteur de la pêche, fait-il savoir, est le premier secteur d’exportation du Sénégal avec plus 193 milliards de FCfa au 31 décembre 2015 ».
LA GESTION DU PORT DE DAKHONGA-FOUNDIOUGNE CONFIÉE AU PAD
Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime a annoncé que la gestion du nouveau port de Dakhonga-Foundiougne dans la région de Fatick sera confiée au Port autonome de Dakar. Omar Guèye soutient, en effet, que le Port de Dakar dispose de l’expertise nécessaire pour piloter cette nouvelle infrastructure. « Nous comptons sur le Port de Dakar. Nous avons quasiment terminé les travaux de dragage du bras du Sine-Saloum. Si ce port est opérationnel, il peut être une alternative pour les camionneurs.
Par ailleurs, à partir de ce port, les bateaux Aguene et Diambogne peuvent transporter directement des camions à Ziguinchor », a-t-il dit.
Le ministre a émis aussi l’idée d’explorer les possibilités de transport fluvio-maritime parce que, a-t-il rappelé, le Sénégal dispose de 718 km de côte et de plus de 3.500 km de linéaire de fleuve.
Elhadji Ibrahima THIAM/lesoleil


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