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L'IMAGE INTERNATIONALE DU PRESIDENT

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Macky Sall a confié sa communication à l’international à la Française Patricia Balme
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Le président du Sénégal, Macky Sall, a confié la gestion de son image de marque à l’étranger à la Française Patricia Balme, présidente fondatrice de cabinet PB COM INTERNATIONAL. Le cabinet basé à Paris est spécialisé dans le conseil en communication politique et économique, stratégie et lobbying.
La révélation est faite par le confidentiel « La Lettre du Continent ». La publication précise que la négociation aurait été faite en toute discrétion. Le journal sénégalais « Le Populaire » ajoute qu’il s’agit d’un contrat négocié de « manièreofficieuse » avec Patricia Balme qui donne un « coup de pouce à Macky Sall dans sa communication ». D’ailleurs, il n’y a pas de budget prévu pour la communication à la Présidence du Sénégal, précise « Le Populaire ».
Titulaire d’un MBA en marketing politique aux Etats-Unis, Patricia Balme, ancienne journaliste, travaille depuis des années pour des chefs d'État, des ministres, des chefs d’entreprise et des personnalités. Elle s’est notamment occupée de la communication à l’étranger du président camerounais, Paul Biya. Mme Balme a également travaillé pour l’actuel président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Moustapha Niasse, notamment à l’occasion de l’élection présidentielle de 2012 remportée par Macky Sall.
Ecofin


TRAIN BLEU CONTRE CLANDO

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Un chauffeur de clando brave le risque face au Petit train bleu, 5 personnes se retrouvent dans le coma
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C'est Le Quotidien qui donne l'information. On a frôlé la catastrophe hier... La peur se lisait sur le visage de ceux qui étaient venus secourir les passagers malmenés par le Petit train bleu Rechercher Petit train bleu (Ptb) qui fait la navette entre Dakar et Thiès. Que s'est-il réellement passé ?
Le Petit train bleu Rechercher Petit train bleu (Petit train qui assure la liaison entre Dakar et la banlieue), en provenance de Thiès pour Dakar, bondé de passagers a heurté hier un taxi clando à hauteur de Keur Massar juste avant le pont de l'autoroute à péage. Malgré les klaxons répétés du train, un intrépide chauffeur a décidé de contourner la file de véhicules qui attendaient son passage pour pouvoir continuer leur avancée.
Fonçant à vive allure sur les rails, le taxi clando a reçu de plein fouet, rapportent nos confrères, la charge de la locomotive qui l'a traîné sur plusieurs mètres le long de la voie ferrée. Conséquence : les quatre passagers du taxi clando, plus le chauffeur, sont plongés dans le coma. Et les secours commencent à s'organiser :
Informés, les services de la gendarmerie et des sapeurs-pompiers ont vite rallié les lieux. Après constat, les victimes ont été transportées à l'hôpital de Pikine pour être admises aux urgences. Du côté des badauds, les commentaires vont bon train : "Il n'est pas le seul à faire cela. Il y a d'autres automobilistes qui souvent se précipitent pour traverser les rails avant que le train n'arrive. Et souvent, ils échappent de peu".
KOACI

SAINT LOUIS EN DANGER

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Au fil de la Langue de Barbarie
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Saint-Louis, patrimoine mondial en danger
En octobre 2003, afin de protéger l’île des inondations à la suite de très fortes pluies, une brèche artificielle a été ouverte sur la Langue de Barbarie, mince bande de terre qui sépare le fleuve Sénégal de l’océan Atlantique, à quelques kilomètres de la ville de Saint-Louis. D’une largeur d’à peine 4 mètres au départ, cette ouverture n’a cessé de s’agrandir depuis, prenant des proportions inattendues et entrainant une multitude de conséquences sur l’environnement. Ainsi, en 2012, l’érosion et la force des courants ont entrainé l’ouverture naturelle d’une seconde brèche, 800 mètres au sud de la première. Les deux brèches se sont finalement rejointes en 2013. En seulement 10 ans, ce qui n’était qu’un coup de pelleteuse a atteint une dimension de 5 km, et continue toujours de gagner du terrain. Une situation de plus en plus inquiétante pour la région, qui craint de voir disparaître entièrement la Langue de Barbarie, ce qui exposerait directement Saint-Louis aux intempéries venues de l’océan Atlantique.
Outre l’érosion, les conséquences environnementales de l’élargissement de la brèche sont nombreuses et préoccupantes. La salinisation du fleuve, notamment, menace l’écosystème marin et met en péril certaines espèces de poissons, ce qui à terme pourrait avoir un impact sur la pêche. L’océan a également englouti nombre de terres cultivables et plusieurs communautés ont dû abandonner leur village, gagné par les eaux, pour trouver refuge ailleurs. C’est aussi le cas de deux campements touristiques, qui ont été emportés par l’océan. Sans compter les effets pervers sur l’industrie du tourisme, particulièrement touchée par la disparition de la Langue de Barbarie. Par ailleurs, la brèche n’est pas stable et se déplace lentement vers le sud. Ainsi, une mince bande de terre vient tranquillement s’installer là où la première brèche s’est ouverte en 2003. C’est maintenant le Parc national situé tout au sud de la zone qui se trouve menacé par le déplacement de la brèche. Si les oiseaux et les tortues qu’on y retrouve n’ont plus d’endroit pour se poser et pondre leurs œufs, ce sont plusieurs espèces qui risquent de disparaître de la région et qui devront trouver un autre lieu pour effectuer leur migration.
Un temps l’ouverture de la brèche a pourtant fait bien le bonheur des pêcheurs, leur permettant d’atteindre l’océan sans avoir à se rendre jusqu’à l’embouchure du fleuve, 30 kilomètres plus loin. Son passage dangereux a cependant entrainé le naufrage de plusieurs pirogues et fait de nombreux morts. On estime à environ 300 le nombre de victimes de la brèche depuis sa création, un insupportable coût à payer en terme de vies humaines. Les autorités affirment que la brèche est problématique depuis 2008, alors qu’elle avait déjà atteint en seulement cinq ans une largeur de 2,5 kilomètres. Le temps de réaction de l’État sénégalais a été long avant que le signal d’alarme ne soit réellement déclenché et que des mesures soient mises en place pour éviter le pire.
Notre passage à Saint-Louis, tout juste après le XVe Sommet de la Francophonie à Dakar, se déroulait justement quelques jours après le départ d’une équipe d’experts néerlandais, venus étudier la question. Le choix des Pays-Bas pour cette mission d’investigation n’est pas un hasard, le pays ayant acquis une grande expérience en matière de gestion de l’eau, face au constant danger d’être envahi par la mer. Le lendemain de notre arrivée (en soirée, toujours par le pont Faidherbe illuminé), une rencontre avec l’adjoint du maire de la Commune de Saint-Louis nous a permis d’obtenir le compte-rendu de cette expertise étrangère. Deux solutions urgentes, à réaliser à court terme, ont ainsi été proposées : la première consiste à baliser le passage des pêcheurs pour offrir une voie de navigation plus sûre ; la seconde préconise la mise en place d’une digue de protection pour canaliser l’eau et éviter l’érosion. Construire une solution durable à plus long terme est indispensable mais cela demande plus d’études afin de prendre en considération tous les facteurs (vitesse d’érosion, composition du sol, déplacement de la mer et du fleuve, déplacement de la brèche, etc.), pour arriver finalement à la stabilisation de la brèche à une largeur d’un kilomètre.
Dans l’immédiat ou même à long terme, tous les intervenants sont unanimes pour affirmer que la fermeture de la brèche n’est pas une solution envisagée. À l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis, des équipes de recherche travaillent sur la question depuis plusieurs années. Si une collaboration internationale semble essentielle, la nécessité d’utiliser et de développer l’expertise locale l’est tout autant. Un colloque sur la brèche est par ailleurs prévu en mai/juin 2015, de façon à harmoniser les décisions des experts, recueillir le plus de données et d’avis possible, afin de mieux appréhender la situation et éviter les conséquences désastreuses d’une mauvaise décision. Les conclusions pourront ainsi être présentées lors de la 21e Conférence sur le climat qui se tiendra à Paris en décembre 2015.
Les solutions sont fortement attendues par la population, qui se dit ouverte aux propositions qui seront faites. C’est à la Mairie de Saint-Louis que revient la lourde charge de sensibiliser les communautés locales, particulièrement les pêcheurs. Le hic, est qu’on estime le coût des travaux à environ 100 milliards de Francs CFA, sans compter les charges imprévues risque ! Une somme pour le moins considérable pour le pays.
Le scénario catastrophe
Quelques tenants prônent la solution de ne pas s’occuper de la brèche et de laisser l’environnement se stabiliser lui-même. Mais jusqu’où cela ira-t-il ? Il est impossible de prévoir véritablement la réaction de la brèche et quelles pourraient en être les conséquences. Laisser le problème prendre de l’ampleur signifie aussi ne plus pouvoir agir pendant qu’il en est encore temps. La plus grande menace se trouvant au niveau de la salinisation de l’eau et des terres, entrainant la perte de plusieurs hectares de terres cultivables, ce qui aurait un impact considérable tout autant sur l’environnement que sur l’économie de la région. La disparition de la Langue de Barbarie rendrait par ailleurs l’île de Saint-Louis particulièrement vulnérable aux changements climatiques et à toute hausse du niveau de la mer. La population de la commune est estimée à environ 300 000 habitants, dont 150 000 seraient en situation de précarité. Un scénario redouté par les autorités...
Une balade en pirogue
Dans le bureau de la mairie la solution semble sous contrôle, ou du moins en voie de l’être ! C’est une autre réalité que l’on découvre sur le terrain. Pour prolonger la version officielle, nous nous sommes rendus au village de Diele Mbame pour rencontrer Ameth Sene Diagne, chef du village de Doune Baba Dieye, enseveli en 2011 par l’avancée de la mer. Ce sont 984 personnes qui ont dû être déplacées, laissées à leur propre sort, sans aucune aide financière. Les terrains proposés, situés dans une autre commune en banlieue de Saint-Louis, étaient inadaptés. Les habitants du village se retrouvaient sans accès au fleuve et sans terre cultivable, alors que leur subsistance repose sur la pêche et les activités maraîchères. Les habitants de Doune Baba Dieye se sont alors tournés vers le village de Diele Mbame, qui a bien voulu les accueillir. La population a dû racheter terrains et maisons, sans recevoir aucune compensation.
Très actif dans sa communauté, Ameth Sene Diagne travaille depuis plusieurs années au reboisement de la mangrove sur les berges du fleuve Saint-Louis, une solution naturelle et efficace qui aide à freiner le phénomène de l’érosion. Jusqu’à maintenant, c’est une surface de plus de 60 hectares qui a pu être reboisée. Un résultat que nous avons pu observer par nous-mêmes alors que l’ancien chef de village nous amenait en pirogue sur la Langue de Barbarie pour visiter les vestiges de Doune Baba Dieye.
Le paysage est saisissant. D’une largeur de 800 mètres au départ, la Langue de Barbarie n’en fait maintenant plus que 200. Sur l’étroite bande sableuse qui reste, difficile de croire qu’il y a à peine cinq ans, cette étendue désertique était recouverte de champs. En arrivant à l’emplacement de l’ancien village, nous pouvons apercevoir les ruines d’une maison, la seule qui soit encore debout. Un peu plus loin, deux murs témoignent encore de l’existence d’une école. Le regard au loin, Ameth Sene Diagne fixe l’océan et pointe son doigt sur les branches d’un arbre qui sortent des flots, en plein milieu de l’étendue d’eau. C’est là que se trouvait sa maison, dont il ne reste maintenant plus rien… Autour de nous, trois de ses fils qui nous ont accompagnés courent et s’amusent entre le sable et la mer. Ils sont nés au village de Doune Baba Dieye, mais ils n’auront jamais la chance d’y grandir et d’habiter sur les terres de leurs ancêtres… À la grande tristesse de leur père. Celui-ci espère toujours pouvoir revenir vivre à Doune Baba Dieye avec ses enfants. Qui sait si son rêve pourra devenir réalité…
De retour sur le continent, nous nous dirigeons cette fois vers Ndebene Gandiol, d’où, depuis la rive, nous pouvons constater les dégâts causés par l’ouverture de la brèche naturelle. Là, se trouvaient autrefois deux sites d’hébergement touristique. Aujourd’hui il n’y a plus que l’océan à perte de vue. Seules quelques branches surgissant de l’eau ici et là indiquent qu’il y avait bien là auparavant un lieu habité. Devant nous, il ne reste plus rien des campements El Faro et Océan & Savane. À l’automne 2012, quelques semaines après l’ouverture de la brèche, un couple d’amis avait résidé à cet endroit le temps d’une fin de semaine à Saint-Louis. Sans imaginer qu’il n’existerait plus six mois plus tard... Les dégâts causés par l’érosion rapide de la Langue de Barbarie se font largement ressentir dans toute la commune de Gandiol.
Plus loin, les villages de Keur Bernar, Pilote bar, Mouit, Tassinére et Mboumbaye sont aussi menacés d’être ensevelis par l’avancée de la mer. Leur futur est incertain et les villageois appréhendent de devoir quitter leurs terres. Plusieurs citoyens sont d’ailleurs plutôt mécontents de la situation, affirmant qu’on a mis de nombreuses communautés en péril en voulant sauver l’île de Saint-Louis. Les mesures d’aide sont insuffisantes, pour ne pas dire inexistantes, et surtout inadaptées aux populations visées. Si la version officielle présentée par la mairie se dit fière des logements sociaux mis à la disposition des populations vulnérables, du côté des principaux intéressés c’est un drame humain qui se vit, avec la perte de leurs activités économiques de subsistance, mais surtout de leurs racines…
De façon tout à fait appropriée, la galerie de l’Institut français à Saint-Louis accueillait pendant notre séjour une remarquable exposition photographique, signée Bastien Defives, sur l’érosion du littoral au Sénégal. Le phénomène est présent en différents endroits de la côte. Les superbes images montrent bien les enjeux environnementaux actuels, mais aussi la mobilisation des communautés locales pour freiner le phénomène. De fait, l’érosion est un problème écologique qui touche plusieurs régions du monde et le Sénégal ne fait pas exception à la règle. L’avancée de l’océan sur les berges est un enjeu on ne peut plus actuel, dévorant chaque année un peu plus de terrain. Ce qui rend la situation de Saint-Louis particulièrement préoccupante, c’est la vitesse à laquelle la brèche se déplace et prend de l’ampleur. Sur les quelques centimètres perdus ailleurs chaque année, on parle ici en terme de centaines de mètres annuellement, ce qui rend la nécessité d’agir d’autant plus urgente.
Que restera-t-il de ces 25 km de terre sableuse lors de mon prochain passage à Saint-Louis ? Impossible encore de le savoir… On a le cœur d’autant plus serré en quittant le fleuve, que nous ne savons pas si nous aurons la chance de revoir ces paysages....
Question de déchets…
J’en conviens, tout au long de notre séjour à Saint-Louis, ce n’est pas tant cette question de la Langue de Barbarie qui me préoccupait tant… Il faut dire qu’il s’agit d’un mal invisible qui gruge tranquillement son terrain, alors qu’un autre beaucoup plus visible nous sautait aux yeux dans toutes nos promenades. Tout autour de l’île, les berges du fleuve Sénégal sont abondamment polluées, de déchets de toutes sortes, mais particulièrement de sacs en plastique. Une situation qui apparaît tout autant préoccupante que personne semble y porter attention et vouloir agir de ce côté. Pourtant, dans un avenir proche, ce pourrait bien être cette pollution qui cause davantage de tort à l’activité de la pêche. Il y a bien de temps à autre des corvées de nettoyage des berges qui sont organisées, principalement des initiatives citoyennes, mais elles restent sporadiques et ne peuvent à elles seules enrayer le problème. La qualité de l’eau est compromise et la santé publique aussi… Il serait peut-être temps de se mettre à l’action !
article: http://www.agora-francophone.org/environnement/article/senegal-au-fil-de-la-langue-de-barbarie?id_mot=6
Enquête et témoignage - Marie-Anne O’Reilly/contributrice au réseau AGORA - ZIGZAG - AFI. (Photo : A Galy - ZigZag)

LES LIONS ONT GAGNE!

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Les Lions du Sénégal s’offre la Namibie (0-2)
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Pour le compte de la 2e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations Orange 2017, le Sénégal s’est déplacé en Namibie à la recherche d’un deuxième succès qui lui permettra de rester à la tête du groupe K.
Chose faite pour les protégés d’Aliou Cissé qui ont battu leur adversaire sur le score de deux buts à zéro grâce à des réalisations de Cheikhou Kouyaté et Sadio Mané.
Ainsi, le Sénégal prend la tête de son groupe avec deux victoires en autant de match, après avoir déjà battu le Burundi (3-1) lors de la première journée.
Rappelons que sur le chemin de la Coupe du monde Corée-Japon, les Lions de Metsu avec Aliou Cissé, ci-devant entraîneur national comme capitaine, avaient surclassé les « Braves Warriors » en les étrillant sur la marque de 5 à 0 après s’être imposé sur la marque 4 à 0 à Dakar.
La formation du Sénégal : Abdoulaye Diallo – Pape Souaré, Kara Mbodj, Kalidou Koulibaly, Lamine Gassama – Idrissa Gana Gueye, Cheikhou Kouyaté (c), Cheikh Ndoye – Sadio Mané, Henri Saivet, Moussa Konaté
Abderrahmen Mahouachi/Starafrica.com

KHALIS EVAPORES...

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Le Sénégal «jette» près de 320 milliards par an
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Le temps des recettes fiscales optimales au Sénégal n’est pas encore arrivé. Un rapport réalisé par l’Ong internationale Actionaid et le Réseau africain pour la justice fiscale révèle que cet Etat perd près de 320 milliards de francs Cfa, du fait surtout des différents avantages fiscaux qu’il accorde aux investisseurs étrangers depuis plusieurs années.
C’est un «dessert» qui coûte finalement cher aux Etats. La course vers le bas en matière fiscale engendre un manque à gagner pour les trésors publics que les emplois attendus ne comblent guère. Selon un rapport bouclé en juillet 2015 et publié le 24 août passé par Actionaid international et Tax justice network-Africa, les pertes enregistrées par les Etats ouest-africains sont estimées à 9,6 milliards de dollars chaque année, à cause des avantages fiscaux accordés à des entreprises, notamment étrangères. Les auteurs de ce rapport pointent du doigt le phénomène des congés fiscaux et les exonérations d’impôts multiformes, des pratiques courantes dans le secteur des indus­tries extractives, contre des emplois promis et des investissements locaux. Intitulé West african Giveaway, le rapport confirme une augmentation des investissements directs étrangers dans cette région, «mais cela est dû à l’existence de ressources naturelles à fort potentiel de valeur ajoutée» et non à la renonciation à l’impôt. D’après ce document, le gouvernement du Nigeria accorde 2,9 milliards de dollars par an en termes d’avantages fiscaux aux entreprises étrangères. Cette somme, lit-on, fait plus que le budget fédéral de l’éducation et deux fois le budget alloué à la santé. Vient en deuxième position le Ghana. Si on se fie aux écrits d’Ac­tionaid et de Tax justice network-Africa, ce pays perd 2,27 milliards de dollars environ. Et cette manne fait trois fois le budget de la santé du pays.
Cas du Sénégal
Quant au Sénégal, il laisse filer chaque année près de 638,7 millions de dollars, soit 319 milliards 350 millions de francs Cfa, à cause des allégements fiscaux en vigueur. Le rapport indique que le pays continue «d’augmenter les incitations fiscales pour les entreprises opérant dans les zones franches, alors que les emplois attendus ne sont pas créés de manière significative». Les industries minières tirent également avantage de cette politique de charme dirigée vers les investisseurs étrangers. En effet, cette étude dit que c’est la concurrence dans les stratégies à valoir devant les multinationales qui pousse souvent les pays membres de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) à renoncer à tout ce qui est impôts et assimilés pendant une bonne période. A ce titre, elle fait remarquer que la Côte d’Ivoire accorde des exonérations fiscales jusqu’à 50% à toute entreprise disposée à s’installer dans ses régions. Pendant ce temps, tout comme chez ses voisins, le chômage demeure endémique et menace la cohésion sociale. Ainsi, Actionaid et son partenaire invitent les gouvernements à éliminer les congés fiscaux accordés aux multinationales, à réviser les termes des exonérations en cours dans la transparence. Entre autres mesures, les auteurs de ce rapport préconisent le recours à la voie parlementaire pour faire adopter les projets de réduction d’impôts aux investisseurs étrangers.
biramefaye/lequotidien.sn

IL FAUT PRESSER ORANGE...

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Vers l’organisation d’une Journée de Boycott de l’opérateur Orange
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Des internautes sénégalais ont décidé d’organiser du 01 et 2 octobre prochain une journée de boycott de Orange pour réclamer une réduction des tarifs du premier Opérateur. Selon le groupe d’internautes, Orange les arnaque tous les jours. Raison pour laquelle, cette journée de prostestation sera l’occassion pour les clients de montrer leur mécontentement. Durant cette journée, les clients n’acheront pas de crédit et n’émettront ni ne recevront aucun appel. Sur le réseau social Facebook , le groupe prend de l’ampleur à l’image du plus grand groupe d’internautes se sentant arnaqués par l’opérateur Historique. Déjà, sur les 5000 invitations envoyées, 1000 ont accepté de prendre part à la manifestation.
"Tous les détenteurs de sim orange seront en mode Off et nous ferons une Marche pour une réduction des tarifs de tous les services Orange, lever les restrictions mobiles comme les transferts d’appel et autres services » peut-on lire dans le groupe. Le mot d’ordre a été lancé ARNAQUE DO TOUFFI DIARR.
Orange premier operateur de téléphonie mobile est leader de la téléphonie au Sénégal avec plus de 7 millions d’abonnés. Le parc de téléphonie mobiles’élève à 14.819.053 lignes, L’augmentation du parc de lignes de téléphonie mobile est portée par Orange qui a enregistré une croissance de 0,73 % de son parc, Tigo (1,10%) et Expresso (0,70%).
Senepeople

LE GUIDE DES BELGES EST SORTI!

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Destination sénégal : Kathleen Billen publie un guide sur le Sénégal
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Après quatre années de séjour au Sénégal, Kathleen Billen, épouse de l’ambassadeur de la Belgique à Dakar, vient de sortir un guide sur le tourisme dans notre pays. Publié aux Editions « Borgershof & Lamberigts », cet ouvrage est une contribution à la promotion de la destination Sénégal.
Un amour particulier a lié Kathleen Billen au Sénégal, après quatre ans de séjour. Dans un guide intitulé : « Sénégal avec les meilleurs adresses belges », qui vient de paraître aux Editions « Borgershof & Lamberigts », l’épouse de l’ambassadeur de la Belgique à Dakar, Johan Verkammen, chante les merveilles du pays de la « Téranga ». Ce guide, à travers une illustration photographique, plonge le lecteur dans un univers splendide et à la fois exotique. Un pays où presque tout n’est que luxe, beauté et volupté. Les diversités linguistiques, la variété du paysage, les groupes ethniques, la richesse culturelle et artistique, le dialogue interreligieux… Presque tout y est. L’ouvrage valorise aussi les plages « paradisiaques », les beaux endroits (hôtels, campements, restaurants) du Sénégal. Non sans oublier l’hospitalité légendaire des populations. 
Cette œuvre est sans aucun doute une contribution non négligeable dans la promotion du tourisme, une mamelle du secteur économique de notre pays.  Dans ce livre, Kathleen Billen partage son expérience personnelle du Sénégal, en choisissant d’aider ses compatriotes à comprendre la culture sénégalaise. Aussi, elle invite la communauté belge qui investit dans des hôtels, restaurants, chambres d’hôtes, à tirer profit de son expérience. Mais également, pour ceux qui le souhaitent, à venir visiter les merveilles qu’offre le Sénégal. Ce guide est une façon d’encourager les investissements belges au Sénégal. En outre, il fait un clin d’œil sur les liens existant entre les deux pays et la présence des Belges dans le secteur du tourisme.
Dans la préface du livre, le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck, écrit que « la communauté belge, de par sa présence dans nos régions, se démarque par son esprit que nous pouvons qualifier d’avant-gardistes ». Selon elle, en « s’appropriant les paysages les plus atypiques que nous avons à offrir, elle a contribué à la mise en valeur de notre pays dans toute sa diversité ». Le ministre souhaite voir la Belgique être un partenaire de choix pour la mise en valeur de « nos » terroirs, en un moment où « notre » tourisme est en pleine transformation. « Je souhaite aussi qu’à travers ce guide, la communauté d’expatriés belges et d’amoureux du voyage s’agrandisse et contribue significativement au renouveau du tourisme Sénégal », relève-t-elle. 
L’autre préfacier, le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangers et européennes de la Belgique, Didier Reynders, salue à travers ce guide, une belle contribution au renforcement des relations belgo-sénégalaises. A l’en croire, cet ouvrage a pour objectif de soutenir le développement économique du Sénégal, à travers son secteur touristique à haut potentiel, et de créer des ponts entre les hommes et leurs cultures. « Ce guide (…) aidera à découvrir des endroits privilégiés dans toutes les régions du pays où hospitalité et sens de l’humour belge se marient harmonieusement avec «Téranga » et bonne humeur sénégalaises », écrit-il. La promotion de ce guide est prévue en Belgique, à travers la maison d’Edition « Borgershof & Lamberigts », les foires de voyage ainsi que le club des Belges à Dakar. Au Sénégal, la Librairie aux 4 vents se chargera de la vente et de la distribution du livre.
Ibrahima BA/Lesoleil

CRASH AERIEN

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Crash d'un avion de Sénégalair au large de Dakar, plusieurs morts
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C est vers 3 heures du matin, dans la soirée du samedi au dimanche, que la mauvaise nouvelle à été rendue publique à travers les ondes de la RFM : un avion de Sénégalair transportant sept personnes à crashé au large de Dakar. L aéronef avait disparu des radars de contrôle de l aéroport de Dakar des 19h08.
La rumeur qui circulait venait ainsi d être confirmée, notamment par Mr Magueye Maram Ndao, directeur général de l Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM). Mr Ndao a souligne qu aussitot informées, les autorités sénégalaises ont mis en place une cellule de crise autour du Premier Ministre Mouhamed Dionne, du ministre des Infrastructures, de l Anacim et des autorités de l aéroport de Dakar.
A 3H15 minutes, Mr Ndao, DG Anacim, s est confié a Alassane Samba Diop, au micro de la RFM. D après les informations recueillies, 7 personnes semble-t-il étaient à bord. Le crash à eu lieu à 111 km au large de Dakar. Des recherches sont entreprises pour trouver des survivants , a indiqué Mr Ndao.
L'avion a disparu des radars aux environ de 19h08 avec 7 personnes à bord : 3 sénégalais, 1 patiente d origine française, 3 burkinabe pour l'equipage , à précisé le directeur général de l Anacim.
Il a souligné qu'aussitot après, un avion avait décollé pour faire des recherches de survivants . Refusant de donner les noms des personnes qui etaient a bord, il a indique que SOS médecin a informé les familles des sénégalais . L'avion venait de Ouagadougou ou il était parti procéder à l évacuation sanitaire d une patiente française.
Le Centre de Coordination et de Sauvetage (CCS) s est investi des l'annonce de la mauvaise nouvelle. C est un avion de recherche et de sauvetage qui a aussitôt décollé pour aller superviser la zone du crash afin de sauver d éventuels survivants. La récupération de la boîte noire permettra de déterminer les circonstances de l accident , à ajouté le directeur général de l Anacim.
Laterangainfo

Crash de l’avion sanitaire Sénégal Air-Yakhya Diop, médecin réanimateur de «SOS MÉDECIN» parmi les 7 victimes
C’est la nuit dernière que le crash de l’avion sanitaire Sénégal Air en provenance d’Ouagadougou est survenu à 111 kilomètres de la capitale sénégalaise. L’appareil médicalisé avait quitté Ouagadougou pour rallier Dakar avec à son bord des malades. «Il y avait 7 personnes dans l’avion, dont un malade qui devait être évacué de Ouagadougou à Dakar. Parmi ces 7 personnes, il y avait trois sénégalais (un médecin et deux infirmiers), deux congolais, un algérien et une française», a-t-on appris de sources officielles.
Ce dimanche matin, des sources proches de l’aéroport International Léopold Sedar Senghor de Dakar, confient à la rédaction d’igfm.sn que parmi les passagers qui ont tous péri, il y avait Yakhya Diop, le médecin réanimateur de «SOS MÉDECIN» parmi les victimes.
En effet, les premières informations reçues sur ce crash, révèlent qu’une panne de kérosène serait à l’origine du drame.
Ndarinfos


L'OCEAN SUBMERGE LE TOURISME BALNEAIRE

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La montée des eaux menace le tourisme côtier
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La tempête du week-end dernier qui a endommagé plusieurs habitations et biens le long de la côte sénégalaise a rappelé l'urgence de lutter contre l'avancée de l'océan. Les effets de l'érosion côtière sont visibles depuis les années 1980 mais les solutions arrivent moins vite que les vagues.
Une fois de plus les griffes de l'océan ont entaillé la côte sénégalaise. A Dakar, Saint-Louis et sur la Petite-Côte, la tempête du week-end dernier a détruit des habitations et inondé des cimetières.
Le phénomène n'est pas nouveau et les élus des localités les plus touchées appellent aujourd'hui à des solutions durables. Depuis des années, l'océan gagne inexorablement du terrain, bien aidé par l'exploitation de sable et la frénésie immobilière.
L'érosion côtière gagne du terrain
Ainsi, un quart du littoral sénégalais présente des risques élevés d'érosion et le tourisme, l'un des principaux moteurs de l'économie du pays, est aujourd'hui sérieusement menacé par la disparition des plages.
En 2007, un programme régional de lutte contre l'érosion côtière avait été adopté par l'Union économique et monétaire ouest-africaine. Depuis cette date, la côte de Rufisque, touchée la semaine dernière, est censée bénéficier du renforcement et du prolongement d'une digue existante.
« Privatisation abusive »
Dans un rapport publié en 2014, la Plateforme pour l'environnement et la réappropriation du littoral avait dénoncé « la privatisation abusive du domaine public maritime à des fins mercantiles et spéculatives » à Dakar. Des abus responsables, entre autres, d'une aggravation de l'érosion côtière.
Une loi sur le littoral annoncée depuis plusieurs années attend toujours d'être élaborée et présentée à l'Assemblée nationale.
RFI.FR

ET MAINTENANT...?

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Le Mca a investi plus de 297 milliards Fcfa au Sénégal en 5 ans
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En 5 ans de présence au Sénégal, le Millénium challenge account  (Mca) a investi 540 millions de dollars, soit environ 297 milliards Fcfa. Une somme engloutie pour l’essentiel dans les infrastructures routières.
Les principaux domaines d’intervention de Mca-Sénégal sont les routes, l’irrigation et la gestion des ressources en eau. Le financement est du gouvernement américain, à hauteur de 540 millions de dollars. Les projets presque réalisés, le Directeur général de Mca Sénégal revient sur le bilan des 5 ans.
«J’ai donné l’exemple de la cuvette de Ngalinka (au Nord) ou avant notre intervention, il n’ y avait que 7% des femmes qui avaient accès à la terre. Notre intervention a permis de hisser cela à au moins 27%. Ce qui fait un bon de 10%».
La Directrice résidente du Millénium challenge corporation Sénégal (Mcc) se réjouit des réalisations en temps réel des projets. » Les résultats sont à la hauteur de nos attentes. Des ingénieurs sont venus pour étudier les réalisations».
«Mca Sénégal a mené plus de 500 actions sociales sous le projet routier et sous le projet d’irrigation. L’ensemble des structures comme les postes de santé, les écoles, qui ont été traversées par nos projets, ont fait l’objet de réhabilitation et d’accompagnement.
Nous avons identifié les groupes vulnérables parmi les personnes affectées par nos projets. toutes ces personnes ont été appuyées», soutient Pape Modou Ndiaye.
Mamadou Fall/Senenews
ndlr: lire pourtant: http://yveslebelge.skynetblogs.be/archive/2015/08/29/la-rn6-est-en-rade-8491283.html

EROSION COTIERE ET DERIVE LITTORALE

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POURQUOI L’OCEAN CHARGE LE CONTINENT

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L’hivernage 2015 laissera un grand souvenir pour tous les riverains qui vivent dans des villes mal assainies ou simplement en face de la mer. Depuis quelques semaines, si ce sont pas des ponts qui s’effondrent sous le poids cumulé de camions en surcharge, ce sont des traits de côtes qui bougent et reculent sous la pression des eaux et de la mer. Déjà, la semaine dernière, la mer en furie a déversé ses fortes houles sur les côtes entrainant des dégâts énormes, notamment à Dakar (Corniche Est, Hann, Yarakh), Mbao, Rufisque, Bargny, Mbour et Saly-Portudal, avec à la clé des maisons effondrées ou englouties, des pirogues et autres matériels de pêche endommagés. Le spectacle était désolant, obligeant le chef du gouvernement à effectuer le déplacement auprès des sinistrés. Changement climatique ou pas, au moment où l’hivernage entame son second mois actif, il semble que les périls vont se poursuivre si des mesures énergiques ne sont pas prises pour venir en aide à ces gens établis sur des zones parfois très dangereuses pour leur vie
1987, la pointe de Sangomar situé au sud de la ville de Joal, perd la moitié de sa surface.  Séparée de la Pointe de Djiffère et son bel hôtel à l’époque, ce bel endroit devient tout d’un coup une île et une zone sinistrée. La fin des années 80 sonne presque le glas du tourisme dans ce petit village de pêcheurs, mettant en sursis la vie des populations de localités toutes proches, la sous-préfecture de Niodior et l’île de Dionewar, qui venaient y écouler leurs ressources tirées de la mer, en péril. Cela ne faisait que commencer.
Les années 1990, ne sont guère mieux avec la ville de Joal qui voit une bonne partie de son littoral et les petits villages autour comme Palmarin (Nguedji et Fakao réunies) partie sous les eaux. Images terribles d’un scénario improbable. Eux avaient vu les premiers signes d’un tsunami africain.  Mais, l’alerte n’attire pas l’attention des autorités parce qu’on est encore loin de Dakar. Or, dans cette partie du territoire national décrite dès 1848, le comte Édouard Bouët-Willaumez, officier de marine et explorateur français comme une côte coupée par de petites rivières ou marigots qui viennent déboucher à la mer, surtout pendant la saison des pluies, le lagunaire et le précaire se mélangent.
Plus près de Dakar, avant même le péril que connaît aujourd’hui, la station balnéaire de Saly et le littoral mbourois, ce sont les cimetières de Rufisque  et les quartiers de Mérina, Keuri kaw, Diokoul, Thiawlène qui sont envahis par la mer encore, au milieu des années 1990 avec des ossements humains qui sortent de l’eau. Là aussi, c’était encore la mer qui venait de charger. 1986-2000-2015, quand on en parle sans regarder en arrière, l’impression est que le risque et les catastrophes naturels ne se passent qu’à un certain moment de la vie. Et, tout d’un coup, criant au secours, les populations ameutent la presse pour crier au scandale ; mais qui est le véritable responsable de ces phénomènes ? Pourquoi la mer charge-t-il le continent ?
Le plus fataliste vous expliquera les raisons, en invoquant Dieu le tout puissant. Le chercheur et le spécialiste de ces ouragans, typhons, cyclones ou tempêtes tropicales vous diront eux que les causes parce qu’il y en a beaucoup, ce sont bien entendu, l’homme et ses imprudences. Même si la nature et ses effets sur la vie des gens, ne peuvent être totalement exclus. L’histoire de la mer qui monte remonte à bien plus loin depuis la fin du 19 ème siècle, mais c’est nul doute grâce à la photo satellite qu’on a remarqué l’avancée de la mer sur le continent.
Sur le littoral atlantique, comme sur le Pacifique, la mer monte tout le temps avant de redescendre des fois à son niveau normal ; mais après que de dégâts causés sur les habitations, les cultures, le fragile écosystème littoral. Au Sénégal, dans la ville de Saint-Louis, le village de Guet Ndar a vu nombre de ses habitations en dur sombrer dans la mer.
UN PAYS ENTRE FLEUVE ET OCEAN : L’alerte a été donnée par le Magazine «Thalassa»
Le magazine de France 3, Thalassa  du mois d’octobre 2014 dans un documentaire intitulé « Le Sénégal entre fleuve et océan » présenté par l’inspiré Georges Pernoud avait encore sous les éclairages de Haidar El Ali, avait attiré l’attention sur les risques énormes qui pesaient sur cette partie du nord du pays. En vain apparemment. Les images à couper le souffle, des solutions quasi inexistantes face à un problème d’une telle ampleur ; même l’ancien ministre de l’environnement, demeurait impuissant, est resté dans un descriptif sommaire qui n’apportait rien de nouveau au nouveau.
Au Sénégal, nombre de villes sont aujourd’hui établies sur des sites à risques : Dakar, Saint-Louis, Rufisque, Mbour, Joal, Kaolack et les îles du Saloum,  au loin de la Casamance de l’île de Karabane au Cap Skirring… On ne finit pas le décompte. Et si ce n’est pas la mer qui charge, ce sont les pluies qui coupent des ponts ou « chassent » les populations mal installées dans des villes à risques et sur des zones non constructibles. De Sédhiou à Vélingara en passant par Ziguinchor, Kaffrine, Tambacounda, Bakel, aucune de ces villes ne dispose d’un assainissement correct. Aujourd’hui, une grande ville comme Mbour est sous les eaux depuis plus d’un mois et sur ses anciennes belles rues, si on peut encore leur octroyer ce pseudo.
Ce long panorama a donné une belle image de ce pays enfoui par certains pans de son finage dans la mangrove (en Casamance), dans les estuaires ( au Saloum), les embouchures dans la vallée du fleuve pour d’autre. Mais, il s’agit bien de zones précaires. Du changement climatique et de l’avancée de la mer, trois regards de chercheurs et d’un défenseur de la nature en la personne de Mamadou Mbodj, président de l’association sénégalaise des amis de la nature, s’y sont posés et n’ont pas suffi. La mer bouscule les pointes de Djifère et de Sangomar et de Djiffère depuis l’année 1986. Et cela, tous les trois l’avaient prédit. Le professeur Madiagne Diagne, brillant agro-climatologue aujourd’hui disparu fut l’un des plus actifs.  Isabelle Niang et Pape Goumba LO, la première du département de géologie de la faculté des sciences et le second géologue à l’Institut des sciences de la terre (Ist) de l’Université de Dakar, ont été les premiers à s’intéresser à cette avancée du trait de côte sur le continent.
Aujourd’hui, sur les 10.000 km de côtes que compte l’Afrique de l’ouest à travers un ensemble de 11 pays, le Sénégal n’en dispose que de 700 presque toutes plus exposées les unes que les autres.  Sur le littoral de cette partie du territoire la plus fragile face au changement du climat, Mamadou Mbodj explique que le phénomène s’est aggravé avec la disparition des écosystèmes de mangrove.  La faute, selon lui, aux hommes et femmes qui venant chercher des huîtres ne se gênaient pas à abattre les pieds d’avicenna ou de rhizophora pour leur propre plaisir.
Pour le professeur Pape Pape Goumba Lô, la première conséquence de l’extraction du sable marin, serait l’érosion côtière. Babacar Diop, responsable du conseil rural de Dionewar n’hésitera pas à un moment pour dire que « Le risque, c’est de voir disparaître les îles du Saloum. Il y a eu certes une prise de conscience avec la rupture de la Pointe de Sangomar, mais même avec la rationalisation de l’exploitation des huîtres, la nécessité de protéger ces zones fragiles est devenue une urgence… »
En revenant un peu plus au centre du pays, la station de Saly, est aujourd’hui sous la menace des eaux. L’installation de digue autour de certains hôtels n’a pas suffi pour arrêter la mer. Aujourd’hui, toute la station est sous la menace de l’eau depuis le Savanah jusqu’à Téranga qui ont perdu une bonne partie de leur plage. Dans la ville de Dakar, Yarakh et la baie de Hann sont encore bien plus exposés. Et, les populations dans le désarroi se sont mobilisées derrière une petite association dite des populations victimes de la mer. Chose qui n’empêchera pas la mer de s’agiter sur les habitations situées dans sa zone d’emprise et sur les plages plus proches.
DJIFERE-SANGOMAR : Deux pointes mythiques coupées en deux
La rupture de la pointe de Sangomar est l’aboutissement d’un processus naturel vieux de quelques millénaires1, déjà remarqué par les marins. En 1891,  on constatait ainsi que la pointe avait été rognée de 25 à 30 m depuis 18862. Au XXe siècle plusieurs ruptures sont signalées en 1909, 1928, 1960, 1970. De grande ampleur, la dernière en date se produit le 27 février 1987 au lieu dit Lagoba. Un an plus tard, la brèche mesure 1 km de large, et dix ans plus tard environ 4 km. Plusieurs campements et bâtiments ont été détruits. L’usine de conditionnement de poisson de Djifer a été fermée en 1961. En effet, le village situé à 4 km au Nord du premier point de rupture, est de plus en plus menacé et les autorités envisagent l’évacuation de ses habitants vers le nouveau port de Diakhanor.
Parallèlement au phénomène d’érosion se produit un processus de sédimentation : l’extrémité Sud de la nouvelle île de Sangomar s’étend de 100 m par an vers le Sud et, sur la rive opposée, les abords des villages de Niodior et Dionewar s’ensablent considérablement, ce qui réduit le trafic des embarcations et contribue à l’enclavement des populations. La pointe de Sangomar est aussi décrite depuis longtemps par les navigateurs et les ingénieurs hydrographes à cause de sa barre et en raison de sa position stratégique en aval du port de Kaolack, centre de production important pour l’arachide et le sel.
Au milieu du XIXe siècle, Faidherbe, alors gouverneur du Sénégal, cherche à prendre le contrôle des pays de l’arachide et à encercler le Cayor. Il mène notamment une expédition au Sine en mai 1859. Pour consolider les positions françaises, et comme à Rufisque (Cayor), Saly-Portudal, Kaolack et Joal un fortin est construit à Sangomar. En 1890, on y édifiera un poste de douane.
ZOOM SUR... SAINT-LOUIS : UNE ILE, DEUX BRECHES
Dans le nord du Sénégal, l’ouverture de la brèche sur le littoral atlantique, pose un autre problème avec des pans de l’île de saint en danger. La langue de barbarie est dans le lot. En octobre 2003, suite à un risque important d’inondation de la ville de Saint-Louis, les autorités décident d’ouvrir un « canal de délestage » pour faciliter l’écoulement du fleuve vers la mer, à 7 km au sud de la ville. De 4 mètres de large au moment de l’ouverture, le canal a atteint 250 mètres de large trois jours après le creusement, passant même à 800 mètres au mois d’avril 2004.
L’érosion est aujourd’hui très importante dans la partie sud, entraînant la disparition des filaos et des dunes. Il s’y ajoute la salinisation inquiétante de la nappe phréatique qui a entraîné le déclin de bon nombre de cultures.
L’ouverture de la brèche a ainsi complètement modifié le milieu estuarien et certains spécialistes craignent désormais que la ville de Saint-Louis soit plus sensible qu’auparavant à une augmentation, même minime, du niveau de la mer. Une nouvelle brèche a été ouverte par la mer en octobre 2012 un peu au Nord de Gandiole, à 500 mètre de la première. Au départ limitée à quelques vagues, c’est désormais une nouvelle ouverture d’un kilomètre de large qui coupe la langue de Barbarie, menaçant notamment le campement Océan et Savane, tout proche. La rive continentale du fleuve reçoit aujourd’hui directement les vagues sur ces berges.
FOCUS SUR... TOUT UN LITTORAL EN PERIL
Au Sénégal, nombre de villes sont aujourd’hui établies sur des sites à risques : Dakar, Saint-Louis, Rufisque, Mbour, Joal, Kaolack et les îles du Saloum,  au loin de la Casamance de l’île de Karabane au Cap… On ne finit pas le décompte.
Pour faire face à un tel péril, des actions sont tentées depuis une vingtaine d’années grâce à la science et aux chercheurs de l’université. Les populations aussi s’y sont mises quand elles n’avaient plus personne pour leur venir en aide. Ces dernières aidées en cela par des spécialistes, ont commencé à mettre en place des épis, des brise-lames ou autres remblais pour se protéger. Et Djibo Ka, à l’époque ministre de l’Environnement et de la Protection de la Nature parlait de protéger tout le littoral régional à travers la ferme volonté de l’Etat de s’engager dans la recherche de solutions. Mais surtout, l’élaboration de dispositions à différents niveaux pour juguler le mal sur l’ensemble du littoral du Maroc au Cameroun et même l’Afrique du Sud.
L’expert Pape Goumbalo, en sa qualité de centre expérimental de recherche et d’étude pour l’équipement (Cereq) avait encore une fois, comme à son habitude depuis des années, situé les racines et l’extension du phénomène d’érosion côtière. Déplorant le fait que les actions sectorielles et parcellaires mais aussi individuelles pour trouver des solutions avaient empiré le mal et affirmant que cela créait beaucoup de plus de problèmes. C’est dans ce cadre d’ailleurs qu’un programme intégré de lutte prenant compte le phénomène dans un vaste ensemble a été initié avec l’appui de l’Union économique et monétaire ouest-africain dont le professeur est un des experts sur la question.
Sur la démarche, l’initiative entreprise par l’Uemoa pour un coût global estimé à 96 milliards de francs Cfa devant prendre appui sur des études pour le diagnostic, mais aussi d’ouvrages sur une durée de 5 ans a été ainsi initiée.
L’UEMOA ET L’UICN AVAIENT TIRE LA SONNETTE D’ALARME
C’est ainsi que sous l’égide de l’Uicn et de la Commission de l’Uemoa, une rencontre s’est tenue à Dakar du 16 au 17 mai 2011. Quatre années déjà se sont écoulées après cette validation d’une étude régionale sur le suivi du trait de côte et l’élaboration d’un schéma directeur sous-régional ouest africain. Mais la mer ne cesse d’avancer sur le continent.
 Les  résultats de ce diagnostic avaient ainsi montré la forte dynamique des différentes formes d’occupation de l’espace littoral, avec des concentrations fortement croissantes des populations et des biens dans les espaces à proximité de la mer. Les éléments ainsi présentés de ce diagnostic de l’Uemoa avaient montré l’importance stratégique de la réduction des ridsques littoraux dans le développement futur des Etats côtiers. Dans le même sens, celle-ci a été aussi argumentée  par celle de l’Acmad qui a rappelé les effets du changement climatique sur le littoral tout en précisant les larmes marges d’incertitude qui affectent et toute prospective dans le domaine. Tout autant, toujours ont poursuivi les experts, que la montée progressive de la mer et difficilement quantifiable du niveau de la mer, les épisodes exceptionnels météo-marins déjà connus et pouvant intervenir à tout moment, et les surcôtes de tempête qu’ils peuvent engendrer constituent des risques directs, plus proches et qui s’inscrivent dans la réalité quotidienne des territoires cotiers et populations littorales de la sous-région.
Quatre ans après, il semble que la mise en place d’un observatoire du littoral ne soit encore qu’un mot politicien. Il semble surtout que la bonne gouvernance nationale et régionale des risques côtiers comme la mise en place d’un réseau d’observateurs indépendants en vue de l’élaboration d’un observatoire chargé de suivre l’évolution du trait de côte et l’avancée de la mer, ne soient encore qu’au stade des idées. Ce mal africain ne disparaîtra que lorsque le décideur politique et l’élu local comprendront que leur élection ne doit rien à leur intelligence, mais surtout aux espoirs énormes que les populations placent en eux, en les mettant face à leurs responsabilités, le premier jour de leur arrivée au pouvoir.
Mame Aly KONTE/Sudonline

CÔTE D'ALERTE DU FLEUVE SENEGAL

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A bakel 300 ha de cultures menacés
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Le fleuve Sénégal, au niveau du département de Bakel, a atteint la côte de l’alerte avec plus de 10,11 mètres de hauteur. Du coup, ce sont plus de 300 ha de cultures d’une valeur de près de 150 millions de FCfa qui pourraient être engloutis sous les eaux. Les populations, à leur tête les producteurs, s’en remettent aux autorités pour une solution immédiate et durable.
Après la Falémé, affluent du fleuve Sénégal au niveau de Kidira, c’est au tour des autres affluents du Bafoulabe, le Bakhoye et le Baffin, au-delà des frontières, qui déversent leur surplus d’eau dans le fleuve Sénégal au niveau de Dioungoutourou. Les grosses pluies de ces deux semaines, en amont des trois pays (le Mali, la Guinée ou le Sénégal), offrent un décor de confluents et d’affluents qui affichent le trop plein d’eau. A la brigade hydraulique, le chargé des études hydrologiques du fleuve Sénégal note que la côte d’alerte de 10 mètres est dépassée au niveau du bassin du fleuve Sénégal et que le fleuve est sur le point de sortir de son lit. « La côte d’alerte qui est de 10 mètres à Bakel est dépassée. Elle est présentement à 10 m 11 ». Une grande partie des cultures d’hivernage, le long du fleuve, reçoit le trop plein des eaux de ruissellement qui ont fini d’élire domicile hors du fleuve. Demba Kâ le président des producteurs du département de Bakel souligne qu’il y a plus de 300 ha de maïs et de sorgho qui sont menacés par les eaux du Sénégal. Dans cette partie, le riz n’est pas exploité cette année, rassure le président des producteurs. Dans la zone où le préjudice pourrait atteindre les 150 millions de FCfa, les motos-pompes sont dans les eaux. Dans la cuvette en réfection, les 200 ha aussi sont menacés. Les agriculteurs dont les spéculations sont sous les eaux demandent l’encadrement rapproché de l’Etat. 
Au niveau de la ville, le mythique cimetière des Cent circoncis est aussi envahi par les eaux. Le mauvais fonctionnement de la digue récemment érigée est pointé du doigt par l’adjoint au maire Tahirou Diakhité. L’aménagement incomplète du bassin en cassier rizicole et l’érection de la digue ont fait dévier l’eau de son cours naturel.  
Djibril Konaté, producteur à Bakel, se désole de la situation difficile que lui et ses collègues vivent, impuissants face à la montée des eaux. Il est surpris que deux ans seulement « après la réfection de la digue de protection de la cuvette de « Kolangal », financée par l’Etat et intitulée sécurisation des périmètres et des ouvrages hydro-agricoles contre les inondations, rien ne puisse résister face à l’avancée des eaux. Les autorités locales suivent de près cette situation dramatique et sont sur le qui-vive. Le préfet de Bakel, Mamadou Mbaye souligne que dans la zone, la situation est effectivement alarmante. Et que les services de l’Etat sont en train de faire un constat de tous les dégâts. Il promet de rendre compte aux plus hautes autorités à Dakar pour qu’une assistance adéquate soit apportée aux victimes.
M. Mbaye indique, par ailleurs, que selon les informations qu’il a reçues des services de l’hydrologie, la situation reste toujours préoccupante puisque les eaux continuent de monter au niveau des affluents du Bakoye et de la Falémé. Si la situation perdure dans les jours à venir, cela peut conduire à des situations beaucoup plus compliquées », prévient-il.
Pape Demba SIDIBE/Lesoleil

LES KHALIS DE l'AEROPORT SENGHOR

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Luc Sarr, conseiller du Président: "Nous avons trouvé dans les caisses de l'aéroport LSS 912 mille FCfa
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La relance du tourisme sous Macky Sall est abordée par son conseiller Luc Sarr, dans un entretien au quotidien Walfadjri. Abordant l'instauration suivie de la suppression du visa touristique, "on abandonne pas le projet, mais on le suspend. C'est aussi simple que cela", répond d'emblée le conseiller du président, qui se contredit plus loin, tranchant cette fois-ci pour la suppression définitive: "Non. Nous avons déjà discuté et nous avons stabilisé", assène Luc Sarr à la question de savoir si le visa touristique peut être restauré demain.
"Le budget de l'aéroport est maintenant entre 27 et 30 milliards de francs"
Abordant la situation de l'aéroport Léopold Sédar Senghor dont il est le président, il rappelle qu' "En janvier 2012, cet aéroport était officiellement mort. A partir du 31 décembre 2010, l'ancienne équipe avait décidé qu'il n'aurait plus d'investissement parce que son destin était destin était d'être détruit et transféré à Diass. Le projet était de faire une "Cité africaine des affaires" parce qu'on avait dit que Diass serait prêt en 2011 et tout serait transféré là-bas. Nous avons hérité de ça. Le premier acte pris par le président de la République a été de dire: "Non, je maintiens l'aéroport", explique Luc Sarr, non sans mettre l'accent sur les investissements consentis depuis lors.
"Nous avons trouvé dans les caisses 912 mille francs, le budget est maintenant entre 27 et 30 milliards de francs. Nous avons remis cet aéroport à flots et à quel prix?" s'est-il interrogé.
seneweb News

LE CHARBON: PAS LE BON CHOIX

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Le choix polluant du charbon irrite la population
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Bargny, où doit être construite une centrale à charbon, est une des zones les plus vulnérables à l'érosion côtière du Sénégal.
Réfugiée dans une petite chambre qui tient désormais lieu de pièce commune à la famille, Seynabou compte sur les doigts de ses mains le nombre de pièces volées par l’océan : « sept en quelques années », énumère-t-elle en montrant un amas de gravats prêt à faire barrage au prochain assaut. Des maisons qui tombent les unes après les autres dans la mer comme des châteaux de sable, un cimetière où dormaient les ancêtres avalé par les flots… Les habitants de Bargny, ville de la Petite côte, à trente kilomètres au sud de Dakar, n’ont depuis longtemps plus de leçons à recevoir sur les effets du dérèglement climatique.
L’océan gagne chaque année près de deux mètres sur les terres. Alors quand le gouvernement veut y installer la première centrale à charbon du pays, l’amertume se double de colère. « Bargny est déjà victime du changement climatique, nous ne voulons pas du charbon. C’est l’énergie la plus polluante et la plus dangereuse pour le climat », explique Fadel Wade, le coordinateur du collectif des communautés affectées par les centrales à charbon de Bargny.
Le projet Sendou d’une capacité de 125 mégawatts – soit l’équivalent d’un quart de l’électricité produite aujourd’hui par le Sénégal – est né en 2009 sous la présidence d’Abdoulaye Wade, avant d’être repris dans le Plan Sénégal Emergent de Macky Sall. Depuis six ans, la population de Bargny ferraille sans relâche pour obtenir son abandon. Jusqu’à présent sans succès. Plus que l’hostilité de la population, la mésentente entre certains actionnaires, le Suédois Nykomb et le Marocain AFG, explique la suspension des travaux quelques mois seulement après leur démarrage en 2013.
Les chaises en plastique ont été sorties devant les maisons efflanquées aux murs délavés par les embruns. Installé face à l’océan, chacun y va de son plaidoyer. Eleveurs, pêcheurs, femmes employées dans la transformation du poisson… Bargny abrite une des plus importantes communautés de pêcheurs de la côte.
« Aujourd’hui, il y a assez de travail pour tout le monde. On ne prend pas les pirogues pour partir en Espagne. Le poisson séché est exporté dans toute l’Afrique de l’Ouest et nous rapporte 2 milliards de francs CFA [3 millions d’euros] par an. Construire cette centrale, c’est nous condamner à la pauvreté car les eaux et l’air seront pollués », prédit Fatou Samba, présidente de l’association des transformatrices et conseillère municipale. En retrait de la plage où de grandes pirogues débarquent les casiers de poissons, des femmes courbées vers le sol préparent des tas de coques d’arachide destinées au fumage des sardinelles.
Cheick Faye et Daouda Gueye, membres du collectif local contre la centrale à charbon de Bargny. L'usine sera construite derrière la palissade de tôle.
Normes environnementales non respectées
Dans son boubou blanc, la tête coiffée d’une chéchia, l’ingénieur Daouda Gueye, responsable technique de la ville, a épluché toutes les données du projet et égrène sans faillir la liste des dangers : « cinq pompes vont aspirer 15 000 mètres cubes d’eau de mer par heure et rejeter une eau dont la température aura été réchauffée de plus de 10 °C. Rien n’a été prévu pour stocker les résidus des 400 000 tonnes de charbon qui seront brûlées chaque année. Qui peut prétendre que la préparation des poissons pratiquée à l’air libre sera encore possible à proximité d’une centrale dont les fumées seront chargées de particules polluantes de plomb, de sélénium, d’arsenic… »
« Le Sénégal doit faire un saut technologique vers les énergies renouvelables. Pas choisir la pire des solutions pour le climat et les populations » Mbacké Seck, écologiste
La petite compagnie sous l’autorité du doyen, qui jure que tant qu’il sera vivant, « Bargny ne produira pas d’électricité au charbon », envisage de porter plainte contre le gouvernement et la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) devant la Cour suprême. « Les normes environnementales de la Banque mondiale ne sont pas respectées », assure l’écologiste Mbacké Seck, qui prête main-forte aux communautés de Bargny dans leur combat contre ce « projet sale ». « Le Sénégal doit faire un saut technologique vers les énergies renouvelables. Pas choisir la pire des solutions pour le climat et les populations », plaide ce représentant de la branche sénégalaise de l’ONG internationale Waterkeepers.
Le président Macky Sall a choisi le chemin inverse pour assurer les besoins en énergie des 14 millions de Sénégalais aujourd’hui très mal desservis et à des tarifs parmi les plus élevés d’Afrique de l’Ouest. Une deuxième usine à charbon, deux fois plus puissante, et confiée au Coréen Kepco est programmée à Bargny. Au nord de Dakar, à Kayar, l’indien Jindal Stell a été retenu pour livrer une unité de 350 mégawatts et le canadien Africa Energy a signé pour 250 mégawatts à Mboro. Le charbon sera importé d’Afrique du Sud.
« Solution du passé »
Si tous ces projets voient le jour, les capacités de production du Sénégal seront multipliées par deux. Face à ses grands chantiers, les renouvelables occupent un strapontin. Les dix programmes confiés à des opérateurs privés pour une capacité totale de 300 mégawatts n’ont pas commencé. L’accès à l’énergie est une des promesses de campagne du chef de l’Etat. Jusqu’à présent la situation s’est très peu améliorée et les coupures de courant récurrentes attisent la grogne sociale.
La Banque africaine de développement (BAD), qui est un des principaux bailleurs de Sendou, soutient ce choix. « Le charbon est deux fois moins cher que le fioul qui fournit 90 % de l’électricité du pays. Le Sénégal n’a pas le choix. La demande d’électricité augmente au rythme de 8 % l’an. Le secteur industriel est sous-équipé et les artisans restent des journées sans travail faute de courant. Le niveau des subventions est insoutenable pour le budget de l’Etat », défend Rokhaya Diallo, chargée du secteur privé au bureau de Dakar.
Le ministère de l’environnement se range aussi à l’argument. « Pour résoudre le problème du climat, il faut que les technologies vertes soient accessibles aux pays pauvres. Le niveau d’émissions de gaz à effet de serre du Sénégal est très faible. Le charbon ne sera qu’une étape transitoire pour ne pas rester dans le noir », espère la directrice du département changement climatique, Madeleine Diouf Sarr.
A moins de cent jours de la conférence de Paris où le premier accord universel de lutte contre le changement climatique pourrait être signé, les habitants de Bargny refusent de se résigner à « cette solution du passé ». Répondant à l’appel mondial pour le désinvestissement des énergies fossiles, le fonds souverain norvégien s’est retiré au printemps dernier du projet de Kayar. La coopération néerlandaise a pris ses distances avec Sendou. Le boycott du charbon se répand dans le monde entier. Le Sénégal peut-il totalement l’ignorer ?

Laurence Caramel/Lemonde/Afrique - http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/09/08/le-senegal-oublie-le-climat-et-se-convertit-au-charbon_4749163_3212.html#zzwQzCUdXwfYWJgL.99

LES LIONS BATTUS PAR LES BAFANA BAFANA

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Afrique du Sud - Sénégal (1-0): Première historique pour les Bafana Bafana
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Ce mardi 8 septembre, les Lions du Sénégal affrontaient l'Afrique du Sud pour le compte du trophée Mandela Challenge. Fort de sa victoire sur la Namibie (2-0) ce samedi lors de la deuxième journée des éliminatoires de la Can 2017, le Sénégal avait à coeur de remporter le Mandela Challenge pour la troisième fois en autant de participation.
Mais, c'était sans compter avec la détermination des "Bafana Bafana" qui n'avaient jusqu'à aujourd'hui jamais battu le Sénégal. Une victoire historique donc que les sud-africains ont obtenue logiquement après avoir longtemps dominé les débuts durant la partie. Fortement remaniée, la sélection sénégalaise s'est montrée incapable de faire la différence face à des "Bafana Bafana" qui sont montés en puissance au fil de la rencontre. Dos à dos à la mi-temps, les deux équipes tenteront de se départager dès le retour des vestiaires, sans succès. Ce n'est qu'à 12 minutes de la fin du temps réglementaire que les filets de Lys Gomis trembleront par l'intermédiaire de Makola qui ouvre le score  pour les locaux sur une sublime frappe à l'entrée de la surface. Malgré un léger sursaut d'orgueil des hommes d'Aliou Cissé, le score ne bougera plus. L'Afrique du Sud bat pour la première fois de son histoire le Sénégal et s'adjuge le trophée.
Henri Louis-Seneweb.com


Yabon Casamance!

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La Casamance : La grande marmite du Sénégal
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La Casamance, pour nous qui la découvrons pour la première fois, est symbolisée par une grande marmite au sens large où se mélangent l’accueil, la diversité, la richesse, la thérapie, la nourriture, l’hospitalité, la sociabilité, la culture, l’identité, le communautarisme.
Ici, l’hôte est accueilli à bras ouverts avec tous les honneurs. L’échange culturel cimente les relations avec l’étranger. Celui-ci est couvert de cadeaux, intégré dans la famille comme membre à part entière et soigné par les plantes quand il tombe malade grâce à une médecine traditionnelle dont les secrets sont jalousement gardés. C’est l’endroit où l’hôte est roi et l’on est bienveillant pour le « voyageur ». En Casamance, on préfère parler d’un hôte accueilli plutôt que dire « l’étranger ». Au pays de « Oudiahère », le bienveillant envers l’étranger, tout le monde est chez soi. L’une des preuves matérielles de ce grand sens de l’hospitalité a été apportée par une sorte de tourisme gastronomique à travers la multitude de plats locaux de la verte Casamance.
Dans notre incursion dans la richesse de l’art culinaire casamançaise, nous avons cherché d’abord des écrits ou brochures que nous n’avons pas pu trouver. Un détour à l’Office du tourisme de Ziguinchor, nous a permis de nous rendre à l’évidence qu’aucune étude ou ouvrage n’a été consacré à cet élément culturel riche et varié. Parcourant les dépliants et autres écrits sur le tourisme en Casamance, nous sommes tombés sur un menu indicatif proposé par un campement qui renvoie aux prix et mets proposés.
Dans les restaurants, il nous a été dit qu’en réalité, il n’en existe pas un qui sert des plats locaux dans toutes leurs diversités. On peut retrouver quelques plats symboliques comme le Caldou, le Cébon, rarement l’Etodjié à côté de la cuisine européenne et le fameux Thiébou dieune. La tendance fâcheuse, à l’image des grandes villes modernes, c’est le fastfood. En ville, pour débusquer ces mets traditionnels, il faut engager la conversation sur le sujet qui ne semble pas souvent préoccuper certains interlocuteurs qui, au finish, se font un plaisir de vous proposer de passer manger un plat local.
« On ne mange plus casamançais comme avant, » déplore le Docteur Eugène Tavarès, chef de l’Ufr Lettres, Arts et Sciences Humaines à l’université de Ziguinchor. Pour ce passionné, « il va falloir ramener nos filles et nos épouses à la cuisine. » Il explique que lorsque vous allez au restaurant pour commander un Caldou, « vous avez envie de retourner le plat que l’on vous sert en vous disant ce n’est pas ce que vous avez demandé. Le Caldou servi dans les restaurants n’est pas le véritable Caldou. Il est de même pour le plat appelé Cébon dont l’huile de palme, souvent frelatée, vous prend la gorge et la recette originelle est faussée. Il faut revenir aux recettes authentiques de nos plats ».
Le Docteur Tavarès soutient qu’il appartient aux écoles de tourisme et de restauration de faire des recherches, d’envoyer les étudiants dans les terroirs rencontrer les mamans pour recueillir les recettes authentiques des plats locaux. Ceci est un impératif car, « il s’agit de notre mémoire, notre culture, notre identité. Il faut faire publier un livre sur les recettes des plats casamançais en particulier et sénégalais en général et ne pas attendre que les européens le fasse à notre place. Malheureusement, on trouve ces plats en Europe ».
Par contre, si l’on sort pour aller en profondeur dans le Kalounay ou le Casa, on ne se fait pas ce genre de souci. Lorsque vous voyagez dans les villages de l’intérieur du pays, vous n’avez pas besoin de demander dans quel restaurant ou gargote vous allez manger à midi. Dans les villages, il n’y a pas de restaurant, on ne vend pas la nourriture. Et la Casamance n’est pas une exception. Mais vous pouvez encore débarquer à l’heure du repas, quelque soit votre nombre, la première famille qui vous accueille, se fera non seulement l’obligation mais un plaisir de vous servir un plat local délicieux.
Déjeuner à Ouonk, une belle surprise !
Venus à la rencontre des masques dans le village de Ouonk, nous sommes accueillis par un délicieux plat d’Ecancoulay. Cette plante dont les feuilles de même texture que celles de l’arachide mais plus large servent à préparer un plat local très délicieux. A peine arrivés au domicile du chef de village, Daouda Camara, la couleur est annoncée de notre part. Le Diakhaté taquinant son cousin à plaisanterie, le Camara, lance, à la suite de la question sur la fondation de son village et ses masques, la question qui le préoccupe :« mange-t-on à Ouonk des plats traditionnels ? » Daouda Camara répond avec un petit sourire, « ici, on ne mange que nos plats locaux. D’ailleurs, vous êtes invités à partager notre déjeuner. Au menu, c’était du Ecancoulay dont la recette est composée de riz blanc local, d’une sauce préparée avec des feuilles d’Ecancoulay coupées, pilées puis cuites avec de l’huile de palme, un peu d’arachide et du poisson. On nous renseigne que ce plat local, comme les autres préparés d’habitude dans toute la contrée du Calounay, ne nécessite pas beaucoup de frais. Presque tout est sur place, le riz vient des champs, les autres condiments comme les feuilles ainsi que l’huile de palme se trouvent sur place.
Le repas chez les Eyamba d’Edioungou
Arrivés à Edioungou aux environs de 11 heures, après quelques moments passés dans ce havre de paix, nous avons été confrontés à un dilemme : chez qui allons-nous déjeuner ? D’abord, Didier Diatta, nous avons trouvé trois femmes assises dans la véranda en face du bâtiment où avait pris place le maître des lieux. A peine installés, nous nous sommes dirigés vers elle pour taquiner celle qui était en train de malaxer du Bissap (Kouthia) mélangé à du gombo.
Elle nous apprend qu’elle est en train de préparer du Thiou à base de riz avec une sauce faite de feuilles de bissap mélangées à du gombo, un peu de poisson et de l’huile de palme. Avec insistance, ces bonnes dames nous invitent à revenir manger avec la famille Diatta. Promesse ferme fut faite alors que l’on ne savait pas ce qui nous attendait ailleurs. Sur le chemin pour aller rencontrer l’autre notable, Davis Eyamba, nous faisons halte chez les Bassène.
Ici, c’est du Thiou qui mijotait au moment où les hommes bavardaient autour d’une calebasse de Cajou, une boisson locale dont les vertus thérapeutiques sont louées par Judi Gael Bassène. Revenu se ressourcer au village depuis un an, ce jeune homme dit que ce médicament agit vite si l’on est atteint du paludisme ou de la grippe. Tout en lançant un large sourire, il précise, avec fermenté, que le jus de noix d’acajou, devient une bière locale très prisée.
Nous prenons congé, direction chez Davis Eyamba. Notre guide nous offre une petite balade dans des ruelles sinueuses bordées d’arbres majestueux et tapissé d’herbes. Au loin, la maison de David renseigne sur le personnage qu’est ce retraité. Tout en gardant l’architecture traditionnelle, sa villa crée une infime éclaircie dans une forêt touffue. Assis au milieu d’une véranda en forme de demi-cercle, où sont installées deux tables rondes avec des chaises en plastique, Davis Eyamba nous accueille avec beaucoup de gentillesse. Son beau-frère, avec qui il discutait, s’empresse de nous apporter à boire. « C’est dommage que vous arrivez après trois jours de coupure de courant. Depuis le 14 août, à la suite de la pluie et des forts vents qui l’ont accompagnée, beaucoup de poteaux électriques sont tombés nous privant ainsi d’électricité dans tout le village, » se désole notre hôte. La boisson servie ne sera donc pas fraîche. La cordialité de l’accueil sera couronnée par un exquis Maffé servi par Madame Eyamba qui s’est désolée du manque de poisson qui les a poussés à se rabattre sur ce plat qui n’enchante pas son époux à cause de la patte d’arachide.
Le Caldou au « Kong » frais de Mme Bèye
Autre jour, autre découverte. Le plat du jour qu’on nous a fait commander s’appelle le Caldou au « Kong » frais. C’est ainsi que de retour en ville, notre envie de découverte de mets locaux nous a menés à Kandialang, un quartier à la périphérie de la ville de Ziguinchor, chez Mme Bèye, une dame d’origine bissau-guinéenne. Pour l’occasion, c’est en moto « Jarkarta » que nous nous sommes rendus dans ce quartier situé derrière le camp de la zone militaire Nord, que les taxis évitent en période d’hivernage. Pour y aller, la moto a du faire de nombreux détours à travers des sillons boueux, avec beaucoup de nids-de-poules et des flaques d’eau.
Mais ce parcours de combattant sera vite oublié. Car nous sommes accueillis par une dame très sympathique qui a bien voulu changer son menu pour nous faire découvrir un des plats typiques de la Casamance. Ce jeune quartier est un mélange d’habitations traditionnels et de nouvelles villas construites, pour la plupart par des émigrés ou des commerçants. Notre hôte nous parle de la cohabitation harmonieuse qui existe dans ce coin où on retrouve presque toutes les communautés. Si pour elle, c’est son mari qui a acheté un terrain, il ya quelques années, un de ses voisins, Samba Sadio nous a expliqué qu’il est venu du quartier Belfort pour s’installer à Kandialang depuis trois ans. Pour lui, le loyer est moins cher ici, comparativement aux autres quartiers qu’il a habités comme Tilène, Cadior. Il nous dit qu’au lieu de payer 40 mille francs à Tilène ou 25 mille à Cadior, à Kandilang, il ne paye que 16 mille avec une grande maison où il peut se permettre de cultiver un petit champ. De retour chez Madame Bèye, le repas était déjà prêt. Une légère attente dans le petit salon aménagé sous la véranda de ce grand bâtiment fermé, le temps qu’une fille vient poser sur la petite table un plat bien garni de riz blanc accompagné d’une sauce jaunâtre avec de l’oignon où trône, au milieu, un poisson fumé très prisé appelé le « Kong ».
La sauce Fiteuf à l’huile de palmiste
Après le Caldou, c’est le «Fiteuf» que nous allons déguster à la cité police au quartier Corintha. Ce plat, très succulent, à base de riz blanc avec une sauce préparée principalement avec une huile extraite des palmistes bouillis, pilés puis tamisés. C’est pourquoi sa préparation prend beaucoup de temps (l'huile de palmiste est tirée des graines du noyau du fruit. Alors que l'huile de palme vient de la pulpe du fruit). La sauce Fiteuf est faite soit avec du poisson, de la viande ou du poulet, selon les goûts et les moyens, du « Kong » fumé, du poisson séché, avec ou sans légumes, et du riz blanc. Un plat pas cher mais qui nécessite beaucoup de soin surtout pour extraire l’huile de palmiste dont il faut 3kg à 600 frs. Voulant savoir quel riz on utilise, on nous signale qu’en ville, on achète le riz importé à la boutique. Ici, on a cessé de cultiver pour manger, avec l’urbanisation galopante et les animaux errant, comme les ânes qui détruisent toutes les cultures urbaines. Après la découverte du Fiteuf pour lequel nous nous sommes donnés à cœur joie, les enfants de notre hôte nous font la surprise de nous préparer du thé au Bissap (oseille) appelé Woudjio dans la langue Socé.
Une cuisine identitaire et fédératrice
Le docteur Eugène Tavarès nous apprend que chaque culture à sa spécificité, son identité culinaire. C’est ainsi qu’on retrouve chez les Balantes le Mbatoubross, le Mankagne le Mblante, le Manjack le Fiteuf, le Joola le Etodjié. Il nous révèle qu'en Casamance, il y a des plats fédérateurs comme le Caldou. Pour lui, même si le Caldou est créole d’origine, il reste un plat identitaire et fédérateur que tout le monde a appris à le préparer en Casamance. C'est que, selon la culture à laquelle on appartient, on a des plats de terroir, qu’on ne va retrouver dans son authenticité nulle part ailleurs si ce n’est une imitation approximative. A titre d’exemple, un bon thiébou dieune, on le retrouve qu’à Saint Louis.
Si l'on considère certains repas typiques pour certaines entités ethnolinguistiques ou socio-cultures de la Casamance, le Professeur Amadou Fall les classe dans une sorte d’unité culturelle au sens vestimentaire, au sens gastronomique et des rituelles. Il explique que certains repas attribués aux Joola se retrouvent chez d’autres cultures. C’est ainsi que lorsqu’on parle de « Caldou », souvent attribué au Joola, alors que chez les Baïnouk, ce même plat est un repas qui fait partie des variétés gastronomiques en tant que donné majeure identitaire chez ce peuple. On parle aussi de « Niankatan » (riz blanc bien cuit), on le retrouve chez les Baïnouk, avec des huitres fraichement cueillis, avec de l’huile de palme, du citron de l’oignon. C’est aussi un repas que l’on trouve chez toutes les communautés de la Casamance. Ce même Niankatan se sert aussi dans certains villages avec des huitres séchées. Le Professeur Amadou Fall fait noter que c'est un type de repas transversal retrouvé presque chez tous les peuples de la Casamance Manjak, Mankagne, Baïnouk, Joola, Pépèles, etc. et chez tous les peuples des rivières du Sud. Il y a une sorte d’identité, un rapport étroit entre ces peuples des rivières qui se manifestent même jusqu’à la gastronomie.
Yaya Mané confirme la place du riz dans la cuisine en Casamance où il constitue la base de la gastronomie souvent mélangé à différents types de sauces dont le plus connu est le Caldou, accompagné de produits du terroir comme les feuilles, l’huile de palme, etc. Yaya Mané précise que l’huile de palme est différent de l’huile de palmiste. C'est cette huile qui sert à préparer le Fiteuf alors que l'huile de palme, plus populaire, est la base du soupe Kandjia. Parlant des plats rares, Yaya Mané se rappelle Bringui brankou, fait à base de viande de porc salée que beaucoup de jeunes ne connaissent pas. Pour lui, il ne peut pas parler de la gastronomie en Casamance sans dire un mot sur le Koutia, cette préparation d'origine balante fait à base de feuille de Bissape bouilli et malaxé souvent avec du gombo. "Moi, je ne peux pas manger le thiébou dieune sans le kouthia" lance-t-il avant d'évoquer l’apport des autres comme les Peuls, les mets à base de lait, le lathiri, le Thiébou dieune des wolofs ou encore le couscous avec les cousins pêcheurs sérères.
Mbaye Sarr Diakhaté/Sarakh Diop/Lesoleil

LE SALAIRE DU COURAGE

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L’argent des Africains : Ibrahima, guide touristique au Sénégal – 381 euros par mois
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Ibrahima, 47 ans, est guide touristique à Dar El Salam, une petite ville située près de Tambacounda, dans l’Est du Sénégal. Il gagne mensuellement 250 000 francs CFA (381 euros). Septième volet de notre série sur l'argent des Africains. Comment ils le gagnent ? Comment ils le dépensent ? Vous saurez tout.
“Depuis tout petit, je n’ai jamais aimé rester les bras croisés.” Ibrahima est un hyperactif. Né à Dar El Salam, une petite bourgade située aux portes du Niokolo Koba, le grand parc naturel de l’Est du Sénégal, celui que tout le monde surnomme Ibou a d’abord travaillé dans l’agriculture pour financer son rêve : partir en Europe. C’est avec un peu d’amertume dans la voix qu’il lâche : “Mais ma mère n’a pas voulu que je parte à l’aventure. Elle souhaitait que je l’aide ici jusqu’à la fin de sa vie.”
Finalement, son amour de la nature et son attachement à sa localité ont eu raison de son tempérament de tête brûlée. En 1994, suite au décès de sa mère et poussé par l’un des gardiens du parc, Ibrahima se décide a passer un concours pour obtenir la certification du ministère du Tourisme. Âgé aujourd’hui de 47 ans, ce père de six enfants se démène pour leur assurer un avenir en construisant “de ses propres mains” un campement écotouristique.
Salaire mensuel : 250 000 francs CFA (381 euros)
Pendant un ou plusieurs jours d’affilée, Ibrahima arpente le Sénégal oriental avec des touristes confiés par des agences de voyage pour un revenu mensuel moyen d’environ 230 euros. Bémol : il est payé en commission. “S’il n’y a pas de touristes, c’est vraiment difficile. Comme cette année. La proximité avec le Mali et Ebola ont fait fuir les gens”, confie-t-il.
Pour compléter ces revenus incertains, Ibrahima a ouvert une boutique avec un « coin cafétéria”. “Il n’y avait rien dans le village pour les touristes. Il fallait faire une heure de route et repartir à Tambacounda pour avoir une boisson fraîche et manger un plat.” Il a mené le projet à son terme grâce à l’aide d’un couple d’amis français. Leur contribution lui a permis de construire un local à côté de chez lui, mais aussi d’acquérir deux panneaux solaires pour alimenter un réfrigérateur en électricité. “En deux jours, ça a marché. Ils ont pu boire un coca frais avant de repartir !” La vente quotidienne d’épices, de boissons et d’autres articles lui rapporte aujourd’hui environ 150 euros par mois. Plutôt un bon complément de revenus dans un pays où le salaire moyen s’élève à 107 euros par mois (chiffres Banque mondiale 2014).
Pour investir, Ibou construit des cases pour un coût de 25 euros par mois
“En ce moment, je n’ai plus rien à faire. J’attends que les touristes arrivent. Mais je n’aime pas rester sur ma chaise à boire l’ataya (thé traditionnel)”, soupire le guide. Pour s’occuper, Ibou a donc décidé de construire un campement écotouristique dans son jardin. Une idée qui a germé lors de ses nombreux voyages en tant que guide au Mali, en Guinée et en Gambie.
Il se compare volontiers à un “Pouss Tak” : “Je suis comme les vieilles voitures que l’on pousse pour démarrer. Une fois le moteur en marche, il ne faut plus les arrêter”, rigole-t-il ! Grâce aux bénéfices de sa boutique, il arrive à épargner environ 25 euros par mois pour acheter le matériel nécessaire à la construction du campement. Il a déjà fabriqué quatre cases. Une cinquième est en cours de construction.
École des enfants : 90 euros
“C’est pour l’avenir de mes enfants que je construis le campement. Je veux leur montrer qu’on peut vivre correctement en campagne”, confie Ibou. Il consacre une part conséquente de son budget à l’éducation des petits. Deux de ses enfants sont inscrits au collège de Tambacounda, la ville voisine. Budget : 76 euros par mois. “Il restent six mois à l’école sans rentrer au village, car je n’ai pas les moyens de les faire revenir. » Le trajet en bus pour les deux garçons coûte 3,80 euros.  Trop cher. « S’il veulent vraiment venir nous voir, il le font en vélo.”
Ses quatre autres enfants vont à l’école primaire du village. L’inscription et les fournitures s’élèvent à 15 euros. “J’aide également les enfants de mon frère, car j’ai un meilleur salaire que lui”, détaille Ibou.
Alimentation : 198 euros
Avec 198 euros par mois, l’alimentation figure au premier poste de ses dépenses. Pour cause : Ibrahima vit avec ses deux frères et sa soeur, eux-mêmes mariés avec enfants. Au total, il a 26 bouches à nourrir chaque jour. “On achète un sac de 25 kilos de riz pour cuisiner du mafé ou du tiep bou dienne le midi, et le soir, on fait de la bouillie avec les restes et le mil. Ici, on ne gaspille pas comme en ville.” Les produits locaux permettent également à la famille de faire des économies : confitures, bissap et pain de singe…
Éectricité et eau : 7,50 euros
Avec la récente installation de panneaux solaires, Ibou ne dépense plus un centime en électricité. En revanche, il n’y a pas d’eau courante à Dar El Salam. Faute de temps pour le faire lui-même, ce sont les filles du village qui lui portent l’eau cherchée au puits pour 7,50 euros par mois. “Il faut créer de l’emploi pour que les jeunes restent au village”, justifie le guide. 
Communications : 20 euros
Pour son travail, Ibrahima reste connecté, seul moyen pour lui de recevoir ses réservations. Le guide ironise : Dar El Salam n’est pas encore le village 2.0 dont il rêve ! Il se déplace donc deux fois par semaine à Dialakoto, à quelques kilomètres, où se trouve le seul cybercafé de la région, tenu par son ami d’enfance. Il débourse 1,50 euros pour la connexion à internet, “un prix d’ami” selon lui, et 3,80 euros pour le trajet en bus aller-retour. “C’est obligatoire pour faire marcher mes affaires. Sans cela, je serai mort.” Il consacre également 15 euros par mois à son téléphone, comprenant une recharge d’unités pour pouvoir appeler ses clients mais aussi au changement, tous les trois mois, de sa batterie qui ne résiste pas à la chaleur.
Épargne : un peu plus de 20 euros
Même si “les fins de mois sont limite-limite”, reconnaît-il avec humour, Ibrahima épargne tout de même un peu plus de 20 euros mensuellement. Un petit pécule qui lui permet de subvenir aux besoins de sa famille lorsqu’il y a “des mois sans touristes” ou en cas de problèmes de santé. “Si quelqu’un est malade, on est obligé de l’emmener à Tambacounda ou à Dialakoto, au dispensaire. C’est un budget pour le déplacement et les soins.”
Aide aux voisins : 20 euros
Ibrahima s’autorise très peu de dépenses exceptionnelles : “Il y a dix ans j’aimais bien être correctement habillé. Maintenant je m’en fiche. Chaque année, je dois m’acheter quelques nouvelles chemises pour mon travail. C’est tout.”
Il préfère consacrer l’argent qui lui reste à ses enfants. “Ils adorent les biscreams et les t-shirts de foot.”
À Dar El Salam, l’entraide entre voisins fait également partie du quotidien. “Si mon voisin n’a rien à manger, je lui file un coup de main. Le remboursement se fait en nature.” Avec sa cinquième case actuellement en construction, les emprunteurs l’aident pour le tressage de la paille pour le toit, un travail fastidieux toujours plus agréable à faire à plusieurs.
Son hyperactivité ne s’arrête pas là. Ibrahima a encore des projets pour rendre son village plus attractif. Mais ses enfants n’ont pour le moment pas l’intention de faire perdurer l’exploitation touristique. Ils désirent prendre le large pour gagner l’Europe. “C’est comme un retour de bâton, j’ai l’impression de me voir lorsque j’étais jeune”, déclare le guide. Il ajoute : “Je ne veux pas que mes enfants soient des sacrifiés de la pirogue. Je veux à tout prix leur montrer qu’on peut faire des choses ici, à Dar El Salam. C’est mon plus grand défi aujourd’hui.”
(Taux de conversion établi à 1 euro pour 655,96 F CFA)
Aurélie Bazzara/Jeuneafrique

ELECTRICITY WITH AMERICA...

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Washington veut aider à augmenter la production énergétique sénégalaise
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Les Etats-Unis veulent aider le Sénégal à augmenter de 40 pour cent sa production énergétique, a déclaré, jeudi, à Dakar, le secrétaire d’État adjoint américain aux Affaires économiques et commerciales, Charles Rivkin.
 Dans le cadre de son programme "Power Africa", Washington a installé au Sénégal "la Société d’investissement privé à l’étranger (OPIC), qui fournit son soutien à deux grands projets énergétiques devant accroître d’environ 40 pour cent le niveau d’approvisionnement en énergie", a assuré M. Rivkin lors d’une conférence de presse.
Le "Power Africa" est un programme lancé en 2013 par le président américain, Barack Obama, pour permettre à des dizaines de millions de foyers africains d’accéder à l’électricité.
L’énergie est l’une des priorités de la coopération économique des Etats-Unis en Afrique, a souligné Charles Rivkin, rappelant que l’accès à une énergie de qualité et à un coût abordable fait défaut au Sénégal.
"Les coûts élevés de l’énergie réduisent la compétitivité des entreprises. Les importantes subventions destinées à l’énergie sont l’objet de détournements de ressources rares", a estimé le diplomate américain, précisant que ce problème n’est pas "exclusivement sénégalais".
"En Afrique subsaharienne, plus de 600 millions d’habitants n’ont pas accès à l’électricité", a indiqué Charles Rivkin.
Les Etats-Unis ont affecté un "conseiller régional" chargé du "Power Africa" au bureau de la Banque mondiale à Dakar, a-t-il par ailleurs annoncé.
Ce conseiller est chargé d’"aider le Sénégal à éliminer les goulots d’étranglement" dans le domaine de l’énergie et à "appuyer les projets d’investissement" dans ce secteur, selon M. Rivkin.
APS

LES PELERINS VICTIMES DE L'ORGANISATION SENEGALAISE...

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Hangar de l'aéroport Léopold Sédar Senghor : Le calvaire des pèlerins bloqués à Dakar
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Des pèlerins sont bloqués à Dakar depuis avant-hier et souffrent tellement qu’ils sont prêts à renoncer au Haj et rentrer chez eux. “Le populaire” rapporte que, hier, vers minuit et demi, ils étaient au hangar des pèlerins de l’aéroport Léopold Sédar Senghor et ne savaient plus à quel saint se vouer, laissés qu’ils étaient à eux mêmes, sans interlocuteurs. Aucun membre du Commissariat au pèlerinage n’étant visible dans les parages.
Parmi ces pèlerins, les 52 devaient partir par le 4e vol qui a quitté Dakar dans la nuit du mercredi au jeudi. Ils ont été logés, selon leurs dires, par le Commissaire général dans une auberge pour la nuit. Et hier, ils sont repartis au hangar, attendant de trouver un autre vol dans la soirée. En vain !
Mais ils ne sont pas les seuls à avoir galéré. Plus 300 autres pèlerins avaient été eux convoqués à 17 heures, pour le 5e vol dont le départ était prévu à 23 heures, hier. Sauf que jusqu’à 2 heures du matin, ils étaient encore dans le hangar, à attendre un avion et des interlocuteurs du Commissariat général au pèlerinage qui ont brillé par leur absence. Ce que regrettent ces pèlerins qui dénoncent aussi le fait que des membres de l’encadrement soient convoyés dans les vols vers La Mecque, pendant qu’eux sont laissés en rade et contraints de passer parfois 48 heures à l’aéroport. Surtout que parmi eux, il y a des personnes âgées qui ont du mal à supporter ces conditions déplorables de voyage. Ces pèlerins qui se disent «malheureux» et ayant même envie «envie de pleurer», selon leurs propres mots.
Seneweb

REVEILLON DE LA ST SYLVESTRE A NDANGANE

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Tous dans le chaudron, le 31 décembre
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Les Cordons Bleus de Ndangane créent l’événement.
Le chaudron du Saloum va encore bouillir pour passer de 2015 à 2016. Il est déjà temps de réserver votre réveillon inoubliable de la Saint Sylvestre!
Le 31 Décembre à partir de 20h:
Repas gastronomique, Kya Loum, la reine de la soul music en concert exclusif, défilé de lingerie et de maillots de bains, feu d’artifices. soirée animée par DJ Lionel.
Avec la participation exceptionnelle de Miss Sine Saloum 2014
Prix par personne : 50 000 (75 €) comprenant le repas gastronomique, les boissons : Cocktails, les vins, le champagne, et les animations). 50% de remise pour les enfants de – 12 ans.
En cas d’indisponibilité au niveau des chambres, nous proposerons de vous héberger à l’Hôtel Pélican.
(Pour ceux qui souhaitent juste assister au concert et au défilé: entrée 2000 F hors boissons)
Réservation : (00221) 77 403 80 56 - http://www.lescordons-bleus.com/ - https://www.facebook.com/Hotel-LES-Cordons-Bleus-127207350762075/timeline/
Ne manquez pas cette fête organisée au Cordons Bleus par Lena et Lionel.
A signaler que 2016 verra s'organiser à nouveau l'élection de Miss Sine-Saloum aux Cordons Bleus de Ndangane; nous y reviendrons.
BRB

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